vendredi 22 juillet 2011

Paroles Divines 1


Trois recommanadations importantes

           
            Le Seigneur dit à sainte Mechtilde : « Si quelqu'un veut me faire one offrande agréable, qu'il s'applique à pratiquer trois choses : Premièrement de secourir toujours son prochain dans ses besoins ou sa détresse et d'atténuer et excuser tous ses défauts et péchés autant qu'on le peut. Celui qui se comportera de la sorte je le secourrai moi-même dans ses besoins, je couvrirai ses péchés et ses négligences et les excuserai auprès de mon Père.

La seconde, est que, dans toute tribulation, on cherche en moi son seul refuge et qu'on ne manifeste ses chagrins à personne, mais qu'on m'ouvre à moi seul avec confiance tout ce qui pèse sur le coeur : je n'abandonnerai jamais celui-là dans ses nécessités.

Troisièmement qu'on marche avec moi dans la vérité; celui qui le fera, à ses derniers moments, je le recevrai, comme une mère son fils bien-aimé, dans mes embrassements paternels, pour s'y reposer à jamais. Celui qui fera la première chose m'offrira un présent si agréable, qu'il en sera pour lui comme s'il avait acquitté tout ce qu'il doit au prochain; pour la seconde, ce qu'il se doit à lui-même, et pour la troisième, je le prendrai comme s'il avait payé tout ce qu'il doit à Dieu, » (IV-e Partie, ch, VII.)


La perfection consiste avant tout dans les vertus intérieures

Enseignement de Dieu le Père à sainte Catherine de Sienne : « Les ouvres douces et saintes que je réclame de mes serviteurs sont les vertus intérieures d'une âme éprouvée, plutôt que les vertus qui s'accomplissent au moyen du corps par les abstinences et les mortifications : ce sont là les instruments de la vertu, plutôt que la vertu. Celui qui les emploie sans la vertu intérieure me sera peu agréable, et même, s'il les emploie sans discrétion en s'attachant d'une manière exagérée à la pénitence, il nuira véritablement à sa perfection.

« Le fondement de la perfection est l'ardeur de mon amour, une sainte haine de soi-même, une humilité vraie, une patience parfaite et toutes les autres vertus intérieures de l'âme, unies à un désir insatiable de ma gloire et du salut des âmes. Ces vertus prouvent que la volonté est morte et que la sensualité est vaincue par l'amour. » (Dialog., ch. IX.)

« Souviens-toi de ce que je t'enseignais autrefois lorsque tu désirais faire de grandes pénitences. Tu me disais : Que pourrais-je faire, que pourrais-je endurer pour vous? Je te répondais intérieurement : J'aime peu de paroles mais beaucoup d'oeuvres, afin de faire comprendre que je m'attache peu à celui dont la bouche seulement me dit : Seigneur, Seigneur, que puis-je faire pour vous? ne à celui qui veut mortifier son corps par la pénitence sans vaincre et tuer sa propre volonté. Ce que je préfère, ce sont les actes d'une courageuse patience et les oeuvres des vertus intérieures, Je veux que les oeuvres de pénitences et les autres pratiques corporelles soient le moyen et non pas le but de l'âme. » (Dialog., ch. XI.)

Pendant mon séjour à Pontoise, c'est la Vénérable Anne de Saint-Barthéemy qui parle, j'appris qu'une religieuse d'Espagne était morte très saintement; j'enviais sa vertu et je réfléchissais sur les mérites qu'elle avait acquis pendant sa vie par beaucoup de travaux et de fatigues, mais Notre-Seigneur me dit : « La plus grande perfection ne consiste pas à être fort active, pour des personnes qui sont appelées à un état plus sublime, mais bien à mourir à ses inclinations naturelles et à soi-même. » (Vie, I-re Partie, ch. XXVII.)

« Par pitié pour mon Coeur, dit le Seigneur à la soeur Saint-Martinien, pour ce Coeur qui brûle d'amour pour toi, qui a été percé pour toi, sois-moi bien fidèle. Il est vrai, je demande de toi une abnégation complète : abnégation dans la prière et les exercices spirituels, ne cherchant et ne désirant rien pour l'amour de toi; abnégation dans le genre de travail que je t'imposerai; abnégation dans les repas, le repos, les récréations, oui, en tout et partout. » (Lettre XCIX du 23 décembre 1861.)

À un ange du ciel qui venait la consoler dans ses peines Marguerite de Cortone demanda quelles étaient les marques distinctives des vrais amis de Dieu. L'ange répondait : « Celui-là est parfait dont le coeur est entièrement séparé des choses d'ici-bas, uni à Dieu, qui le demande et l'appelle de toute son âme nuit et jour. » (Vie intime, ch. V, 23)
La perfection suppose donc et le parfait détachement et la pensée constante du Bien-Aimé.