dimanche 10 juillet 2011

Excellence du Très Saint Rosaire

 

    [...] « Je ne tairai pas les signes et les prodiges que par le moyen du saint Rosaire j'ai accomplis en diverses contrées : les pestes générales que j'ai arrêtées, les horribles guerres que j'ai apaisées, les flots de sang que j'ai empêché de couler et enfin tous les maux que j'ai fait fuir. Les anges se réjouissaient de vos rosaires, la sainte Trinité s'y complaisait, mon Fils y prenait sa joie, et moi, j'y trouvais un bonheur au dessus de tout ce que vous pouvez imaginer. De tout ce qui se fait dans l'Église, le Rosaire est pour moi ce qu'il y a de plus agréable après la sainte Messe. » (Révélation de la Sainte Vierge au bienheureux Alain de la Roche, De la Vertu et de la Dignité du Rosaire)

[...] « Depuis le temps que saint Dominique a établi cette dévotion jusqu'à l'an 1460, que le bienheureux Alain de la Roche, par l'ordre du ciel, l'a renouvelée, on l'appelle le psautier de Jésus et de la sainte Vierge, parce qu'elle contient autant de Salutations angéliques que le psautier de David contient de psaumes, et que, les simples et les ignorants ne pouvant pas réciter le psautier de David, on trouve dans la récitation du saint Rosaire un fruit égal à celui qu'on tire de la récitation des psaumes de David et même encore un plus abondant :
1 Parce que le psautier angélique a un fruit plus noble, savoir: le Verbe incarné, au lieu que le psautier de David ne fait que le prédire;
2 Comme la vérité surpasse la figure et le corps l'ombre, de même le psautier de la sainte Vierge surpasse le psautier de David qui n'en a été que l'ombre et la figure;
3 Parce que la Sainte-Trinité a immédiatement fait le psautier de la sainte Vierge ou le Rosaire composé du Pater et de l'Ave. »

[...] « Jamais personne ne pourra comprendre les richesses admirables de sanctification qui sont renfermées dans les prières et dans les mystères du saint Rosaire. Cette méditation des mystères de la vie et de la mort de Notre- Seigneur Jésus-Christ est, pour tous ceux qui en font usage, la source des fruits les plus merveilleux. Aujourd'hui, on veut des choses qui frappent, qui émeuvent, qui produisent dans l'âme des impressions profondes. Qu'y a-t-il au monde de plus émouvant que cette histoire merveilleuse de notre Rédempteur se déroulant à nos yeux en quinze tableaux nous rappelant les grandes scènes de la vie, de la mort et de la gloire du Sauveur du monde? Quelles prières sont plus excellentes et plus sublimes que l'Oraison dominicale et l'Ave de l'ange? Là sont renfermés tous nos désirs, tous nos besoins... Croyez-moi, mon cher confrère du Rosaire, voulez-vous arriver à un haut degré d'oraison sans pourtant l'affecter et sans tomber dans les illusions du démon si ordinaires aux personnes d'oraison, dites tous les jours, si vous pouvez, votre Rosaire entier ou du moins le chapelet. Y êtes-vous déjà arrivé par la grâce de Dieu, si vous voulez vous y conserver et y croître dans l'humilité, conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique ni trompée par le démon; c'est une proposition que je signerais de mon sang. Si cependant Dieu, par sa très grande miséricorde, vous attire au milieu de votre chapelet aussi puissamment que quelques saints, laissez-vous aller à son attrait, laissez Dieu opérer et prier en vous et y réciter le Rosaire à sa manière, et que celui-là vous suffise dans la journée. Mais si vous n'êtes que dans la contemplation active ou oraison ordinaire, de quiétude, de présence de Dieu et d'affection, vous avez encore moins de raison de quitter le Rosaire, et bien loin de reculer dans l'oraison et la vertu en le récitant, qu'au contraire, il vous sera un aide merveilleux et la véritable échelle de Jacob, où il y avait 15 échelons, par lesquels vous irez de vertu en vertu, de lumières en lumières, et arriverez facilement sans tromperie jusqu'à la plénitude de l'âge de Jésus-Christ. » (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire pour se convertir et se sauver, 1946)

« Le Rosaire est l'arbre de Vie qui ressuscite les morts, guérit les malades et conserve la santé à ceux qui l'ont déjà. »

Nicolas IV

« Le Rosaire est un moyen donné du Ciel pour apaiser la colère de Dieu. »

Grégoire XIII

« Chaque jour des biens immenses arrivent au peuple chrétien par le Rosaire. »

Urbain V

Le Rosaire est : « Le trésor des grâces ». - Paul V

« Le Rosaire est le moyen le plus merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce. » - Grégoire XIV

« Le Rosaire est un remède souverain aux erreurs et aux vices. » - Benoît XIII

Le Rosaire est : « La gloire de l'Église Romaine ». - Jules III

Léon X compare le Rosaire à « un mur qui arrête les malheurs prêts à fondre sur l'Église »

« Le Rosaire est spécialement approprié pour détourner du monde les dangers qui le menacent. - Sixte IV

« Le Rosaire est la prière la plus efficace pour accroître dans le cœur des fidèles la dévotion à Marie. » - Pie IX (Décret du 2 mai 1855)

« Le Rosaire est la prière la plus divine après le Saint Sacrifice de la messe. » - Saint Charles Borromée

« Le Rosaire de Marie est le meilleur moyen pour atteindre le double idéal de prière et de bonne vie. »

Léon XIII, 1892.

« C'est de toutes les prières la plus belle, la plus riche en grâces, celle qui plaît le plus à la Très Sainte Vierge. » - Saint Pie X, Testament

« De 1883 à 1901 Léon XIII écrivit dans 20 documents pontificaux dont 12 Encycliques sur le Rosaire de Marie : Fait unique dans les annales de l'Église de voir le même Pape entretenir du même sujet les fidèles par un si grand nombre d'Encycliques, décrets, lettres.»

« Le Rosaire condense en lui tout le culte qu'on doit à Marie. Pour honorer Marie et mériter ses faveurs, il n'y a pas une meilleure prière que le Saint Rosaire. »

Léon XIII (Encyclique Octobrimense).

« Nous l'affirmons de nouveau et avec énergie : c'est dans le Rosaire que nous mettons notre plus ferme espérance. Fasse Dieu que cette dévotion retrouve en tous lieux son antique faveur, soit aimée et pratiquée comme un éclatant signe de reconnaissance entre les chrétiens et comme le meilleur moyen d'obtenir la clémence de Dieu. » Léon XIII 8-9-1894

Le Rosaire est « l'Expression la plus accomplie de la piété chrétienne. » Le Rosaire est « une prière incomparable et d'une efficacité souveraine. » - Léon XIII.

« Dites à vos prêtres qu'ils prient beaucoup. Tant que le Pape n'a pas dit son Rosaire la journée du Pape ne cesse pas. » Pie XI à S. Exc. Mgr. Richaud.

« Le Rosaire est le moyen privilégié entre tous les autres, de procurer le retour au Christ des individus, des familles et des nations. » Pie XI

« Ce qu'on croirait faire ou dire de plus grand est bien petit si on le compare au Rosaire. Si le Rosaire est ou s'il peut être la prière des âmes simples, il a fait aussi les délices des âmes plus élevées, en les conduisant aux degrés les plus sublimes de la contemplation. » Rd Père de Ravignan

« C'est une arme très puissante pour chasser les démons ; pour conserver l'intégrité de la vie, pour acquérir plus facilement la vertu, en un mot pour obtenir la véritable paix aux hommes. » Pie XI - (1938 Enc. Rosaire)

« Nous estimons que le Saint Rosaire est le moyen le plus efficace et le meilleur pour obtenir l'aide maternelle de la Vierge. » - Pie XII. (Encyclique Ingruentium malorum - 1951)

« Cette façon de prier a le parfum de la simplicité évangélique et requiert l'esprit d'humilité, dont le mépris nous rend impossible l'acquisition du royaume céleste. » Pie XI

« Il y a sans doute plusieurs moyens d'obtenir l'assistance de Marie. Cependant nous estimons que l'institution du Rosaire est le meilleur et le plus fécond. » Léon XIII (Encyclique Adjuticem populi 1895)

« Ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédications. Car vous labourez un sol qui n'a pas été arrosé par la pluie. Sachez que quand Dieu voulut renouveler le monde, il envoya d'abord la pluie de la Salutation angélique; c'est ainsi que le monde fut réformé. Exhortez donc les hommes dans vos sermons à dire mon Rosaire et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes. »
« Beaucoup de prédicateurs veulent tout de suite tonner contre les péchés les plus graves, ignorant qu'avant de donner un remède pénible, il faut préparer le malade à le recevoir et à en profiter. C'est pourquoi ils doivent d'abord exhorter leurs auditeurs à l'amour de l'oraison et spécialement à mon angélique psautier; car, si tous commencent à prier de la sorte, il n'est pas douteux que la divine clémence ne soit propice à ceux qui persévéreront. Prêche donc mon Rosaire. » Attribué à N. D. parlant à Saint Dominique (cité par Saint Grignion de Montfort)

« Une âme ne saurait faire de vrais progrès dans la spiritualité si elle n'a l'habitude du chapelet. » Père Faber

« Comment ne pas tout espérer si nous nous servons avec exactitude et piété de cette méthode divine. » Pie XI

« De tout ce qui se fait dans l'Église, le Rosaire est pour moi ce qu'il y a de plus agréable après la sainte Messe. » N.-D, au Bx Alain de la Roche

« Le Rosaire récité avec la méditation des mystères :

1) nous élève insensiblement à la connaissance parfaite de Jésus-Christ.

2) purifie nos âmes du péché.

3) nous rend victorieux de tous nos ennemis.

4) nous rend la pratique des vertus facile.

5) nous embrasse de l'amour de Jésus-Christ.

6) nous enrichit de grâces et de mérites.

7) nous fournit de quoi payer toutes nos dettes à Dieu et aux hommes et enfin nous fait obtenir de Dieu toutes sortes de grâces. » Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

« Le Rosaire est l'hommage le plus agréable que l'on puisse offrir à la Mère de Dieu. » Saint Alphonse de Liguori.

« Pour que les supplications aient le maximum d'efficacité... recourons à Marie... par le Rosaire. » Léon XIII - 1891

« Oh qu'un prêtre et un directeur d'âme est heureux, à qui le Saint-Esprit a révélé ce secret inconnu de la plus grande partie des hommes ou qui ne le connaissent que superficiellement. S'il en reçoit la connaissance pratique, il le récitera tous les jours et le fera réciter aux autres. Dieu et sa Sainte Mère verseront abondamment la grâce en son âme pour être un instrument de sa gloire; il fera plus de fruit par sa parole, quoique simple, en un mois que les autres prédicateurs en plusieurs années ». Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (Croisade du Rosaire pour la Paix, 1956)


De la manière de réciter le Très Saint Rosaire

Pureté de l'âme


[...] « Premièrement il faut que la personne qui récite le saint Rosaire soit en état de grâce ou du moins dans la résolution de sortir de son péché, parce que toute la théologie nous enseigne que les bonnes oeuvres et les prières faites en péché mortel, sont des oeuvres mortes, qui ne peuvent être agréables à Dieu ni mériter la vie éternelle... »
Réciter avec attention


[...] « Il ne suffit pas, pour bien prier, d'exprimer nos demandes par la plus excellente de toutes les manières d'oraison qui est le Rosaire, mais il faut encore y apporter une grande attention, car Dieu écoute plutôt la voix du coeur que celle de la bouche. Prier Dieu avec des distractions volontaires serait une grande irrévérence, qui rendrait nos Rosaires infructueux et nous remplirait de péchés. Comment ose-t-on demander à Dieu qu'il nous écoute, si nous ne nous écoutons pas nous-mêmes, et si, pendant que nous prions cette redoutable majesté qui fait tout trembler, nous nous arrêtions volontairement à courir après un papillon? C'est éloigner de soi la bénédiction de ce grand Seigneur et la changer dans la malédiction portée contre ceux qui font l'oeuvre de Dieu négligemment: Maledictus qui facit opus Dei negligenter (Jr 48,10)

Vous ne pouvez pas, à la vérité, réciter votre Rosaire sans avoir quelques distractions involontaires; il est même bien difficile de dire un Ave Maria sans que votre imagination toujours remuante ne vous ôte quelque chose de votre attention; mais vous pouvez le réciter sans distractions volontaires, et vous devez prendre toutes sortes de moyens pour diminuer les involontaires et fixer votre imagination. A cet effet, mettez-vous en la présence de Dieu, croyez que Dieu et sa sainte Mère vous regardent, que votre bon Ange à votre main droite prend vos Ave Maria comme autant de roses, s'ils sont bien dits, pour en faire une couronne à Jésus et à Marie, et qu'au contraire, le démon est à votre gauche et rôde autour de vous, pour dévorer vos Ave Maria et les marquer sur son livre de mort, s'ils ne sont pas dits avec attention, dévotion et modestie; surtout ne manquez pas de faire les offrandes des dizaines en l'honneur des mystères, et de vous représenter, dans l'imagination, Notre-Seigneur et sa sainte Mère dans le mystère que vous honorez. »
Combattre généreusement les distractions

« Comme il n'y a point de prière plus méritoire à l'âme et plus glorieuse à Jésus et à Marie que le Rosaire bien dit, il n'y en a point aussi qui soit plus difficile à bien dire et dans laquelle il soit plus difficile de persévérer, à cause particulièrement des distractions qui viennent comme naturellement dans la répétition si fréquente de la même prière. Lorsqu'on dit l'office de la sainte Vierge, ou les sept psaumes, ou quelques autres prières que le chapelet ou le Rosaire, le changement ou la diversité des termes dont ces prières sont conçues arrêtent l'imagination et recréent l'esprit, et par conséquent donnent facilité à l'âme pour les bien réciter. Mais dans le Rosaire, comme on y a toujours le même Pater et Ave à dire, et la même forme à garder, il est bien difficile qu'on ne s'y ennuie, qu'on ne s'y endorme et qu'on ne l'abandonne, pour prendre d'autres prières plus récréatives et moins ennuyeuses. C'est ce qui fait qu'il faut infiniment plus de dévotion pour persévérer dans la récitation du saint Rosaire que d'aucune autre prière, quand ce serait le psautier de David.
Ce qui augmente cette difficulté, c'est notre imagination, qui est si volage qu'elle n'est pas quasi un moment en repos, et la malice du démon si infatigable à nous distraire et à nous empêcher de prier. Que ne fait point ce malin esprit contre nous, tandis que nous sommes à dire notre Rosaire contre lui? Il augmente notre langueur et notre négligence naturelles. Avant de commencer notre prière, il augmente notre ennui, nos distractions et nos accablements; pendant que nous le prions, il nous accable de tous côtés, et il nous sifflera après que nous l'aurons dit avec beaucoup de peines et de distractions: "Tu n'a rien dit qui vaille; ton chapelet, ton Rosaire, ne vaut rien, tu ferais bien mieux de travailler et de faire tes affaires; tu perds ton temps à réciter tant de prières vocales sans attention; une demi-heure de méditation ou de bonne lecture vaudrait bien mieux. Demain, que tu seras moins endormi, tu prieras avec plus d'attention, remets le reste de ton Rosaire à demain"... Ne le croyez pas, cher confrère du Rosaire, et prenez courage, quoique pendant tout votre Rosaire votre imagination n'ait été remplie que d'imaginations et pensées extravagantes que vous avez tâché de chasser le mieux que vous avez pu, quand vous vous en êtes aperçu... S'il faut que vous combattiez pendant tout votre Rosaire, contre les distractions qui vous viennent, combattez vaillamment les armes au poing, c'est-à-dire en continuant votre Rosaire, quoique sans aucun goût ni consolation sensible: c'est un terrible combat, mais salutaire à l'âme fidèle. Si vous mettez les armes bas, c'est-à-dire si vous quittez votre Rosaire, vous êtes vaincu, et pour lors, le diable, comme vainqueur de votre fermeté, vous laissera en paix et vous reprochera au jour du jugement votre pusillanimité et infidélité.»
Éviter les fautes ordinaires


[...] Après avoir invoqué le Saint-Esprit, pour bien réciter votre Rosaire, mettez-vous un moment en la présence de Dieu et faites les offrandes des dizaines, comme vous verrez ci-après. Avant de commencer la dizaine, arrêtez-vous un moment, plus ou moins, selon votre loisir, pour considérer le mystère que vous célébrez par la dizaine et demandez toujours, par ce mystère et l'intercession de la sainte Vierge, une des vertus qui éclatent le plus dans ce mystère ou dont vous aurez le plus de besoin. Prenez surtout garde aux deux fautes ordinaires que font presque tous ceux qui disent le chapelet ou le Rosaire :

La première, c'est de ne prendre aucune intention en disant leur chapelet, en sorte que, si vous leur demandez pourquoi ils disent leur chapelet, ils ne sauraient vous répondre. C'est pourquoi ayez toujours en vue, en récitant votre Rosaire, quelque grâce à demander, quelque vertu à imiter, ou quelque péché à détruire.

La seconde faute qu'on commet ordinairement en récitant le saint Rosaire, c'est de n'avoir point d'autre intention, en le commençant, que de l'avoir bientôt fini. Cela vient de ce qu'on regarde le Rosaire comme une chose onéreuse, qui pèse bien fort sur les épaules lorsqu'on ne l'a pas dit; surtout quand on s'en est fait un principe de conscience, ou quand on l'a reçu par pénitence et comme malgré soi. C'est une pitié de voir comment la plupart disent leur chapelet ou leur Rosaire. Ils le disent avec une précipitation étonnante et ils mangent même une partie des paroles. On ne voudrait pas faire un compliment de cette manière ridicule au dernier des hommes, et on croit que Jésus et Marie en seront honorés!... Après cela, faut-il s'étonner si les plus saintes prières de la religion chrétienne restent quasi sans aucun fruit, et si, après mille et dix mille Rosaires récités, on n'en est pas plus saint? Arrêtez, cher confrère du Rosaire, votre précipitation naturelle, en récitant votre Rosaire, et faites quelques pauses au milieu du Pater et de l'Ave, et une plus petite après les paroles du Pater et de l'Ave que j'ai marquées par une croix ci-après.

Notre Père qui êtes aux cieux + que votre nom soit sanctifié + que votre règne arrive + que votre volonté soit faite + sur la terre comme au ciel +. Donnez-nous aujourd'hui + notre pain quotidien + et nous pardonnez nos offenses + comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés + et ne nous laissez point tomber dans la tentation + mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il +.

Je vous salue, Marie, pleine de grâce + le Seigneur est avec vous + vous êtes bénie entre toutes les femmes + et béni est le fruit de votre ventre, Jésus +. Sainte Marie, Mère de Dieu + priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant + et à l'heure de notre mort. Ainsi soit- il +

Réciter avec modestie


[...] « J'ajoute qu'il faut réciter le saint Rosaire avec modestie, c'est-à-dire, autant qu'on peut, à genoux, les mains jointes, le rosaire en mains. Si cependant on est malade, on peut le dire en son lit; si on est en voyage, on peut le dire en marchant; si pour quelques infirmités on ne peut être à genoux, on peut le dire debout ou assis. On peut même le réciter en travaillant, lorsqu'on ne peut pas quitter son travail, pour satisfaire aux devoirs de sa profession, car le travail manuel n'est pas toujours contraire à la prière vocale. J'avoue que notre âme étant limitée dans son opération, quand elle est attentive au travail des mains, elle en est moins attentive aux opérations de l'esprit, telle qu'est la prière; mais cependant, dans la nécessité, cette prière a son prix devant la sainte Vierge, qui récompense plus la bonne volonté que l'action extérieure. »
Réciter avec foi, humilité et confiance


[...] « Oportet: il faut, il est nécessaire semper orare, toujours prier, et non deficere, ne point cesser de prier.

Si vous voulez, cher confrère, vivre à la mode, et vous damner à la mode, c'est-à-dire de temps en temps tomber dans le péché mortel, et puis aller à confesse, éviter les péchés grossiers et criants, et conserver les honnêtes, il n'est pas nécessaire que vous fassiez tant de prières, que vous disiez tant de Rosaires; une petite prière le matin et le soir, quelques chapelets donnés en pénitences, quelques dizaines d'Ave Maria sur un chapelet à la cavalière, quand la fantaisie vous en prend, il n'en faut pas davantage pour vivre en honnête homme. Si vous en faisiez moins, vous approcheriez du libertinage; si vous en faites plus, vous approcheriez de la singularité et de la bigoterie.

Mais si, comme un vrai chrétien qui veut se sauver en vérité et marcher sur les traces des saints, vous voulez ne point tomber du tout en péché mortel, rompre tous les pièges et éteindre tous les traits enflammés du diable, il faut que vous priiez toujours comme a enseigné et ordonné Jésus-Christ. Ainsi, il faut pour le moins que vous disiez votre Rosaire tous les jours ou quelques prières équivalents. Je dis encore pour le moins, car ce sera tout ce que vous pourrez faire avec votre Rosaire, tous les jours, que d'éviter tous les péchés mortels et de vaincre toutes les tentations, au milieu des torrents d'iniquité du monde, qui emportent souvent les plus assurés; au milieu des ténèbres épaisses qui aveuglent souvent les plus éclairés, au milieu des esprits malins qui, étant plus expérimentés que jamais, et ayant moins de temps à tenter, tentent avec plus de finesse et de succès. Oh! quelle merveille de la grâce du saint Rosaire, si vous échappez au monde, au diable et à la chair et au péché et vous sauvez dans le ciel!

[...] Il faut réciter le Rosaire avec foi, selon les paroles de Jésus-Christ: Credite quia accipietis et fiet vobis. Croyez que vous recevrez de Dieu ce que vous lui demandez, et il vous exaucera.

Il faut prier avec humilité, comme le publicain; il était à deux genoux à terre, et non un genou en l'air ou sur un banc comme les orgueilleux mondains; il était au bas de l'église et non dans le sanctuaire comme le pharisien; il avait les yeux baissés vers la terre, n'osant regarder le ciel, et non la tête levée regardant çà et là comme le pharisien; il frappait sa poitrine, se confessant pécheur et demandant pardon: Propitius este mihi peccatori (Luc 18,13) et non pas comme le pharisien, qui méprisait les autres dans ses prières. Gardez-vous de l'orgueilleuse prière du pharisien qui le rendit plus endurci et plus maudit; mais imitez l'humilité du publicain dans sa prière qui lui obtient la rémission de ses péchés. Prenez bien garde de donner dans l'extraordinaire et de demander et de désirer même des connaissances extraordinaires, des visions, des révélations et autres grâces miraculeuses que Dieu quelquefois a communiquées à quelques saints dans la récitation de leur chapelet et Rosaire. "Sola fides sufficit": la foi seule suffit présentement que l'Evangile et toutes les dévotions et pratiques de piété sont suffisamment établis. N'omettez jamais la moindre partie de votre Rosaire dans vos sécheresses, dégoûts et délaissement intérieurs; ce serait une marque d'orgueil et d'infidélité; mais comme un brave champion de Jésus et Marie, sans rien voir, sentir, ni goûter, dites tout sèchement votre Pater et Ave, en regardant le mieux que vous pourrez les mystères. Ne désirez point le bonbon et les confitures des enfants pour manger votre pain quotidien; mais pour imiter Jésus- Christ plus parfaitement dans son agonie, prolongez quelquefois votre Rosaire, lorsque vous sentirez plus de peine à le réciter: "Factus in agonia prolixius orabat" (Lc 22,43), afin qu'on puisse dire de vous ce qui est dit de Jésus-Christ, lorsqu'il était dans l'agonie de la prière: Il priait encore plus longtemps.

[...] Priez avec beaucoup de confiance, laquelle est fondée sur la bonté et libéralité infinies de Dieu et sur les promesses de Jésus-Christ. Dieu est une source d'eau vive qui coule incessamment dans le coeur de ceux qui prient. Jésus-Christ est la mamelle du Père éternel toute pleine du lait de la grâce et de la vérité. Le plus grand désir qu'ait le Père éternel à notre égard, c'est de nous communiquer les eaux salutaires de sa grâce et de sa miséricorde... »

Réciter avec persévérance


[...] « Il n'y aura que celui qui persévérera à demander, à chercher et à frapper, qui recevra, qui trouvera et qui entrera. Il ne suffit pas de demander quelques grâces à Dieu pendant un mois, un an, dix ans, vingt ans; il ne faut point s'ennuyer, et non deficere, il faut la demander jusqu'à la mort et être résolu ou à obtenir ce qu'on lui demande pour son salut ou à mourir, et mêne il faut joindre la mort avec la persévérance dans la prière et la confiance en Dieu et dire: Etiam si occident me, sperabo in eum: Quand il devrait me tuer, j'espérerais en lui et de lui ce que je lui demande... »

[...] « Pour vous prémunir contre les attaques, non pas tant des hérétiques et des libertins déclarés que des honnêtes gens selon le monde, et des personnes même dévotes à qui cette pratique ne revient pas, je veux vous rapporter ici simplement une petite partie de ce qu'ils pensent et disent tous les jours.
Quid vult seminiverbius ille? Venite, opprimamus eum, contrarius est enim, etc.: Que veut dire ce grand diseur de chapelets et de Rosaires, qu'est-ce qu'il marmotte toujours? quelle fainéantise! il ne fait rien autre chose que chapeleter, il ferait bien mieux de travailler, sans s'amuser à tant de bigoteries. Vraiment oui!.... Il ne faut que dire son Rosaire, et les alouettes toutes rôties tomberont du ciel; le Rosaire nous apportera bien de quoi dîner. Le bon Dieu dit: Aide-toi, je t'aiderai. Pourquoi aller s'embarrasser de tant de prières? Brevis oratio penetrat coelos; un Pater et un Ave bien dits suffisent. Le bon Dieu ne nous a point commandé le chapelet ni le Rosaire; cela est bon, c'est une bonne chose quand on a le temps, mais on n'en sera pas moins sauvé pour cela. Combien de saints qui ne l'ont jamais dit? Il y a des gens qui jugent tout le monde à leur aune, il y a des indiscrets qui portent tout à l'extrémité, il y a des scrupuleux qui mettent du péché où il n'y en a point, ils disent que tous ceux qui ne diront pas leur Rosaire seront damnés. Dire son chapelet, cela est bon pour les femmelettes, ignorantes, qui ne savent pas lire. Dire son Rosaire? Vaut-il pas mieux dire l'Office de la sainte Vierge ou réciter les sept psaumes? Y a-t-il rien de si beau que ces psaumes que le Saint-Esprit a dictés? Vous entreprenez de dire votre Rosaire tous les jours; feu de paille que tout cela, cela ne durera pas longtemps; ne vaut-il pas mieux en prendre moins et y être plus fidèle? Allez, mon cher ami, croyez-moi, faites bien votre prière soir et matin et travaillez pour Dieu pendant la journée, Dieu ne vous demande pas davantage. Si vous n'aviez pas, comme vous avez, votre vie à gagner, encore passe, vous pourriez vous engager à dire votre Rosaire; vous pouvez le dire les dimanches et fêtes à votre loisir, mais non pas les jours ouvriers, il vous faut travailler. Quoi! avoir un si grand chapelet de bonne femme! J'en ai vu d'une dizaine, il vaut autant qu'un de quinze dizaines. Quoi! porter le chapelet à la ceinture, quelle bigoterie; je vous conseille de le mettre à votre cou, comme font les Espagnols; ce sont de grands diseurs de chapelets, ils portent un grand chapelet d'une main, tandis qu'ils ont dans l'autre une dague pour donner un coup de traître. Laissez là, laissez là ces dévotions extérieures, la vraie dévotion est dans le coeur, etc.

Plusieurs habiles gens et grands docteurs, mais esprits forts et orgueilleux, ne vous conseilleront guère le saint Rosaire; ils vous porteront plutôt à réciter les sept psaumes pénitentiaux ou quelques autres prières que celle-là. Si quelque bon confesseur vous a donné en pénitence un Rosaire à dire pendant quinze jours ou un mois, vous n'avez qu'à aller à confesse à quelqu'un de ces messieurs, pour que votre pénitence vous soit changée en quelques autres prières, jeûnes, messes ou aumônes. Si vous consultez même quelques personnes d'oraison, qu'il y a dans le monde, comme elles ne connaissent point par leur expérience l'excellence du Rosaire, non seulement elles ne le conseillerons pas à personne, mais elles en détourneront les autres pour les appliquer à la contemplation, comme si le Rosaire et la contemplation étaient incompatibles, comme si tant de saints qui ont été dévots au Rosaire n'avaient pas été dans la plus sublime contemplation. Vos ennemis domestiques vous attaqueront d'autant plus cruellement que vous êtes plus uni avec eux. Je veux dire les puissances de votre âme et les sens de votre corps, les distractions de l'esprit, les ennuis de la volonté, les sécheresses du coeur, les accablements et les maladies du corps, tout cela, de concert avec les malins esprits qui s'y mêleront, vous crieront: Quitte ton Rosaire, c'est lui qui te fait mal à la tête; quitte ton Rosaire, il n'y a point d'obligation sous peine de péché; n'en dis du moins qu'une partie, tes peines sont une marque que Dieu ne veut pas que tu le dises, tu le diras demain quand tu seras mieux disposé, etc.

150. Enfin, mon cher frère, le Rosaire quotidien a tant d'ennemis que je regarde comme une des plus signalées faveurs de Dieu que la grâce d'y persévérer jusqu'à la mort. Persévérez-y et vous aurez la couronne admirable qui est préparée dans les cieux à votre fidélité: Esto fidelis usque ad mortem et dabo tibi coronam (Ap 2,10) ». (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire pour se convertir et se sauver)

En quoi consiste la prière parfaite ?


Enseignement de Dieu à sainte Catherine de Sienne : « La prière parfaite ne consiste pas dans la multitude des paroles, mais dans l'ardeur du désir qui élève l'âme vers Moi, par la connaissance de son néant et la conaissance de Ma bonté jointes ensembles. Il faut unir la prière mentale et la prière vocale comme la vie active et la vie contemplative. » (Dialogue., ch. LXVI.)

[...] Les prières du Rosaire sont si divines que les Séraphins eux-mêmes cessent de dire la leur, qui est le Sanctus, quand les anges apportent devant le trône de Dieu celles du Rosaire dites sur la terre par les pieux chrétiens. C'est ce dont fut témoin l'apôtre saint Jean, dans une des ses visions. Les Séraphins, qui entre toutes les hiérarchies célestes excellent le plus en intelligence et en amour, sont continuellement occupés à louer Dieu, chantant sans cesse : Sanctus, Sanctus, Sanctus. Is. VI, 3. Ainsi les vit et les entendit Isaïe; ainsi Ezéchiel, et ainsi saint Jean dans son Apocalypse, où il raconte une particularité bien digne de remarque. Il dit que cette musique des Séraphins s'arrêta, fit une pause, tout le ciel restant en silence, l'espace d'une demi-heure. Apoc. VIII, 1. Et qu'en ce même temps apparut un ange, portant en ses mains un encensoir d'or, et auquel fut donné beaucoup d'encens, afin que de toutes les prières des saints il se fît une offrande sur l'autel qui est devant le trône, et c'est ce qui fut fait. Ibid. 3 et 4.
[...] Pourquoi donc les choeurs des anges suspendent-ils leurs chants dès que nos prières s'offrent à Dieu ? Beaucoup de commentateurs, et surtout les modernes, répondent ici que Dieu se plaît tant aux prières que les hommes Lui font sur la terre que, pour n'entendre qu'elles, Il fait faire silence à la musique du ciel... et si la faveur en question s'accorde, non à toutes les prières, mais à quelques-unes seulement, quelles sont donc ces prières si privilégiées ? Je dis que sont celles du Rosaire; et j'en trouve la preuve dans le texte lui-même. Et d'abord, d'après le texte, il s'agit de prières toutes identiques et très multipliées, incensa multa. Or, ce n'est que dans le Rosaire qu'on en trouve de telles. Puis, le silence qui se fait dans le ciel en fut que d'une demi-heure : silentium quasi media hora; et justement c'est à peu près le temps que demande la récitation du Rosaire; d'où il suit qu'il ne saurait être ici question d'autres prières qui seraient ou plus longues ou plus courtes. La dernière raison et la plus forte de toutes, c'est qu'une telle déférence des séraphins ne peut avoir pour objet que des prières faites par la Sainte Trinité, telles que sont les prières du Rosaire (Vieyra, loc.cit. page 187).

La Très Sainte Trinité récitant le Rosaire dans le ciel


Un jour de l'Assomption de Notre-Dame, sainte Gertrude fut transportée en esprit au ciel, pour qu'elle vît comment se célébrait là-haut cette grande solennité; et que vit-elle? Elle vit que toute la cour céleste, que tous les anges, tous les saints, prosternés devant le trône de leur Reine, chantaient ce verset : Beata es, Virgo Maria, quae omnium portasti Creatorem; et qu'aussitôt toute la Sainte Trinité, unissant les trois voix en une seule, disait à Notre-Dame : Ave, Maria, gratia plena, Dominum tecum, benedicta tu in mulieribus. Se pourrait-il imaginer rien de plus frappant, de plus étonnant? - Non, impossible. Mais, le fait est relaté en toutes lettres au chapitre quarante-neuvième, livre IV, des Révélations de la même sainte, afin qu'après un témoignage si irréfragable, il ne reste de doute pour personne. De même donc que la Très Sainte Trinité fut l'auteur des prières du Rosaire, ainsi Elle les répète dans le ciel, Dieu s'en servant pour louer Sa Mère. Et si vous me demandez pourquoi la Sainte Trinité ne répéta que ses paroles et pas d'autres, la raison en est bien claire : c'est que les autres paroles n'ont trait qu'à nous et ne concernent Dieu nullement. La Très Sainte Trinité pouvait-Elle dire : Priez pour nous, pécheurs? pouvait-Elle dire : Pardonnez-nous nos offenses? pouvait-Elle dire : Donnez-nous notre pain, ou délivrez-nous du mal? Les paroles qui renferment une demande ne sont que pour nous; celles qui louent la Sainte Vierge sont pour nous et aussi pour Dieu, qui, en tant de Fils, s'en sert pour louer Sa Mère. Et pour la même raison, il ne pouvait s'agir des paroles qui concernent le Fils. Voyez mainentant combien la Sainte Trinité ne trouvera-t-Elle pas agréable que nous l'accompagnions en ces mêmes louanges, et que sur la terre le choeur des dévôts du Rosaire réponde à ce qu'Elle-même chante dans le ciel ! (Vieyra, loc. cit. page 176).

Cher lecteur,  voici maintenant un dernier mot avant de terminer.

On le sait bien que notre imagination est très subtile, elle s'envole partout et qu'elle ne se contrôle qu'avec beaucoup de difficulté, particulièrement quand le diable, le monde et notre concupiscence nous attaquent, les trois ensembles, pour nous distraire et nous faire abandonner la récitation du Psautier de Notre-Dame, le Très Saint Rosaire.

Comme remède, avec la grâce de Dieu, je vous recommande une méthode très facile et très efficace pour réciter le Très Saint Rosaire sans distractions et avec beaucoup de fruits :

Pendant que vous méditez un mystère du T.S. Rosaire, fixer votre imagination à une seule sainte image, que vous aimez, qui représente le mystère que vous méditez. Pour votre avancement spirituel, je vous suggère fortement de fixer une image de la Très Sainte Vierge Marie. (Par exemple, Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano pour le mystère de la Nativité).

Au début, vous pouvez fixer cette sainte image dans un livre. Plus tard, avec la grâce de Dieu, après quelque temps de pratique, vous pouvez la fixer sans regarder le livre, peu importe où vous vous trouvez, à l'Église, à la maison, dans la rue, etc. Pendant que vous fixez l'image avec attention et respect, dites les prières vocales du T.S. Rosaire avec ferveur, ni trop vite, ni trop lentement, quoique pleinement et clairement, sans vous arrêter aux mots et à leurs significations, mais simplement faisant attention à fixer l'image sainte. Les prières vocales doivent ressembler à ce "souffle ou murmure d'une brise légère" que le grand prophète Elie entenda à l'Horeb, à la montagne de Dieu. Il est très important qu'auparavant vous ayez lu un peu sur les éléments principaux de chaque mystère du T.S. Rosaire. Avec l'aide de Dieu et Notre-Dame, ces éléments vous soutiendront pendant la récitation et la méditation (fixation de l'image) qui doivent avoir lieu simultanément, donc en même temps.

Ainsi, peu à peu, nous seulement vous prierez le T.S. Rosaire comme un saint et avec grand mérite devant Dieu et Notre-Dame, mais vous vous accoutumerez à être, de plus en plus, dans la présence de Dieu. Au début, cette présence divine commence avec l'usage de l'imagination. Plus tard, si vous êtes fidèle à cette pratique en la répétant le plus souvent possible dans la journée, même si vous vous en souvenez par un simple regard amoureux, Dieu peut vous élever à un degré admirable de l'exercice de la présence divine, sans l'usage d'aucune image. La présence de Dieu est l'exercice principal qui mène à la sainteté et à la perfection.

« La plus haute perfection de l'homme en cette vie, est d'être uni à Dieu de telle sorte que son âme se trouve tout entière, avec ses facultés et ses puissances, recueillie dans le Seigneur son Dieu; qu'elle ne fasse avec Lui qu'un seul esprit; que plus rien n'occupe sa mémoire que Dieu, et que toutes ses affections, unies dans la joie de l'amour, possèdent dans la seule jouissance du Créateur leur doux et parfait repos. » (saint Albert le Grand, De adhoerendo Deo, c.3)