mardi 20 mai 2025

 

Les quatre notes positives de l'Église Catholique Romaine



        Le problème visé est plus grave et ne se limite pas seulement aux calomnies contre l'infaillibilité pontificale, qui est aujourd'hui attaquée de toute part par des mensonges, des fables futiles et des impostures cent fois réfutées. « Cette folie monte à un tel excès, qu'ils entreprennent de refaire jusqu'à la divine constitution de l'Église et de l'adapter aux formes modernes des gouvernements civils, afin d'abaisser plus aisément l'autorité du Chef suprême que le Christ lui a préposé et dont ils redoutent les prérogatives. On les voit donc mettre en avant avec audace, comme indubitables ou du moins complètement libres, certaines doctrines maintes fois réprouvées, ressasser d'après les anciens défenseurs de ces mêmes doctrines des chicanes historiques, des passages mutilés, des calomnies lancées contre les Pontifes Romains, des sophismes de tout genre. Ils remettent avec impudence toutes ces choses sur le tapis, sans tenir aucun compte des arguments par lesquels on les a cent fois réfutées...Outre le mal qu'ils font en jetant ainsi le trouble parmi les fidèles et en livrant aux discussions de la rue les plus graves questions, ils Nous réduisent à déplorer dans leur conduite une déraison égale à leur audace. (D'une lettre de S. S. Pie IX à Dom Guéranger O.S.B.) ».

Souvent on ignore ou on cache l'existence historique et bien réelle d'une entité nouvelle issue du conciliabule Vatican II, d'une créature de mains d'hommes, de traîtres et d'ennemies très rusés; certains l'appelaient l'église ou la secte conciliaire, et maintenant ils l'appellent l'église synodale. La solution de ce grave problème est très simple si on compare la constitution de l'Église Catholique Romaine avec celle de cette nouvelle créature, dont la conclusion nous présentera toute de suite deux églises foncièrement différentes. D'ailleurs l'antipape Jean XXIII, au discours d'ouverture du conciliabule de 1962, identifia clairement l'existence d'une nouvelle église qui sortirait « d'un deuxième cénacle ». Ceux qui déclarent que l'Église Catholique Romaine est devenue l'église conciliaire-synodale pèchent gravement contre l'indéfectibilité de l'Église, et ce péché est une hérésie, puisque cette nouvelle église ne prêche ni la foi et ni la morale catholique.

Pour connaître la vraie Église de Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST parmi les autres fausses églises ou sectes diaboliques, il est indispensable d'étudier les quatre notes positives caractéristiques de l'Église. Les notes sont la manifestation apparente d'une propriété que l'Église doit nécessairement avoir. Parmi ces notes, les unes sont négatives : L'Église qui les a, n'est pas par là-même prouvée véritable ; mais celle qui ne les a pas est convaincue de ne pas être l'Église de JÉSUS-CHRIST ; les autres sont positives, et elles prouvent que l'Église qui les a, est vraiment celle de JÉSUS-CHRIST. Ces notes sont en même temps des propriétés de l' Église, ou des qualités qui ne conviennent qu'à elle, et qui la distinguent de toute autre société. Le symbole de Nicée énumère les quatre propriétés de la vraie Église : « Je crois à l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. » Nos Pères dans la Foi ont admis ces quatre notes et s'en sont servis pour réfuter les premiers hérétiques. Si une d'elles prise séparément ne suffisait pas, la réunion des quatre indiquait certainement la véritable Église de JÉSUS-CHRIST ; et le défaut de quelques-unes, ou même d'une seule, suffit pour faire connaître la fausseté d'une secte, puisque comme nous l'avons dit, chacune d'elles est une propriété essentielle de la véritable Église. (Berthier, Abrégé de théologie dogmatique et morale, 1892.)

Unité

Ainsi, d'après le Magistère divin de l'Église ou, par exemple, selon le Catéchisme de saint Pie X, la véritable Église Catholique Romaine est une, parce que tous ses membres, formant tous ensemble un seul corps, le Corps mystique de Jésus-Christ, ont eu et auront toujours la même Foi, le même sacrifice de la Messe et les mêmes Sacrements.

Or, la secte moderniste conciliaire-synodale n'a pas l'unité de la Foi catholique, puisque leur ''foi'' humaniste naît dans l'intérieur de l'homme par l'immanence religieuse. Pour eux, « la foi, principe et fondement de toute religion, réside dans un certain sentiment intime, engendré lui-même par le besoin du divin... Ce sentiment a ceci de propre qu'il enveloppe Dieu, et comme objet et comme cause intime, et qu'il unit en quelque façon l'homme avec Dieu. Telle est, pour les modernistes, la foi, et dans la foi ainsi entendue, le commencement de toute religion ». Leur philosophie se base sur l'hérésie de l'agnosticisme (condamnée au Concile Oecuménique de Vatican sous S. S. Pie IX) : « La raison humaine, enfermée rigoureusement dans le cercle des phénomènes, c'est-à-dire des choses qui apparaissent, et telles précisément qu'elles apparaissent, n'a ni la faculté ni le droit d'en franchir les limites ; elle n'est donc pas capable de s'élever jusqu'à Dieu, non, pas même pour en connaître, par le moyen des créatures, l'existence : telle est cette doctrine ». Pour les modernistes, « dans ce sentiment, ils trouvent donc la foi ; mais aussi avec la foi et, dans la foi, la révélation... Et pour la révélation, vous répondent les modernistes, que veut-on de plus ? Ce sentiment qui apparaît dans la conscience, et Dieu qui, dans ce sentiment, quoique confusément encore, se manifeste à l'âme, n'est-ce point là une révélation, ou tout au moins un commencement de révélation ? Même, si l'on y regarde bien, du moment que Dieu est tout ensemble cause et objet de la foi, dans la foi, on trouve donc la révélation et comme venant de Dieu et comme portant sur Dieu, c'est-à-dire que Dieu y est dans le même temps révélateur et révélé. De là, cette doctrine absurde des modernistes, que toute religion est à la fois naturelle et surnaturelle, selon le point de vue. De là, l'équivalence entre la conscience et la révélation. De là, enfin, la loi qui érige la conscience religieuse en règle universelle, entièrement de pair avec la révélation et à laquelle tout doit s'assujettir. Oui, à cette règle universelle, tout doit s'assujettir, jusqu'à l'autorité suprême, dans sa triple manifestation, doctrinale, cultuelle, disciplinaire ». J'ai tiré ces passages de l'oeuvre du P. Lémius, Catéchisme sur le modernisme d'après l'Encyclique Pascendi, de S. S. le Pape saint Pie X, que je vous recommande fortement, pour bien comprendre, avec la grâce de Dieu, le délire du modernisme et connaître les armes pour le combattre.

Ayant une idée plus complète de la foi moderniste-humaniste, pure folie démoniaque, on peut comprendre pourquoi la secte conciliaire-synodale enseigne que le salut se trouverait dans n'importe quelle religion, par leur œcuménisme apostat, et que chaque personne serait ''libre'' de donner à Dieu le culte qu'il lui plaît, par l'hérésie de la liberté religieuse, justement en vertu de l'immanence vitale.

Ensuite, la secte conciliaire-synodale n'est pas le Corps mystique de JÉSUS-CHRIST, mais ''le Peuple de Dieu'', en vertu de l'hérésie notoire ''L'Église du Christ subsiste dans l'Église Catholique'', où leur ''église catholique'' encercle potentiellement le genre humain tout entier, peut importe leur croyance.

« En quoi consiste ce prosélytisme ? Est-ce à engager les fidèles des diverses religions à entrer dans le judaïsme ? Jamais les juifs n'ont eu la pensée de faire du prosélytisme de cette sorte : ils sont un peuple, une race à part, la première aristocratie du monde, les seuls qui soient vraiment hommes ; ils n'ont jamais entendu élever jusqu'à eux les êtres qui n'ont d'humain que l'apparence. Ce qu'ils ont en vue, c'est la domination. Pour établir cette domination, il ne suffît pas d'anéantir le patriotisme dans les cœurs, il faut encore et surtout y éteindre la foi religieuse, car rien ne donne à l'homme autant de dignité et d'indépendance que son union avec Dieu par la Foi et la Charité ; il faut pousser les hommes dans ce que l'un d'eux a fort bien appelé « l'église de la libre-pensée religieuse. »

« Admirez ce rapprochement : libre-pensée et religion. Ils savent que l'homme est naturellement religieux, et que l'on ne peut détruire sa nature ; il faut donc se contenter, et il suffit d'amener les hommes de toutes les religions à une religiosité vague, où chacun croira ce qu'il lui plaira de croire, et rendra à la divinité le culte qu'il lui conviendra de rendre. Chacun, suivant sa conscience, conservera les pratiques du culte rendu au dieu unique et immatériel, ou les réformera d'après les principes d'un Israélitisme libéral et humanitaire. Grâce à l'ampleur de cette liberté pratique... le progrès jaillira et la religion universelle ressortira sans qu'aucune conscience ait été réellement troublée. (Arch. Isr., III, p. 118-119, ann. 1868.)

« Voici encore un mot bien caractéristique, et qui achève d'éclairer la pensée d'Israël et le but qu'il poursuit : « Religion universelle ». La religion universelle, c'est la Religion catholique. Au vrai catholicisme, l'Israélitisme libéral et humanitaire veut substituer une église catholique de sa façon : catholique, parce que tout le monde pourra y entrer et que tout le monde y sera d'accord, vu qu'elle n'imposera aucun dogme. Il est surtout indispensable de séparer nettement la morale qui appartient à tous, du dogme religieux particulier à chaque croyance. (Arch. Isr., XI, p. 504, ann. 1867.)

« Telles sont les idées des juifs d'aujourd'hui, tels sont leurs projets, exposés par eux-mêmes, et qu'il n'est pas nécessaire d'ailleurs de voir écrits dans les publications faites par eux et pour eux. Il suffit d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe depuis un siècle et surtout depuis vingt ans, dans le monde politique et dans le monde des idées, pour voir l'immense effort qui est fait pour abolir toute trace de foi dans les institutions et dans les âmes.

« Que cet effort reçoive son impulsion et sa direction du judaïsme, lui-même le dit, il ne s'en cache point : « L'Alliance-Israélite-Universelle ne s'arrête pas à notre culte seul, elle s'adresse à tous les cultes. Elle veut pénétrer dans toutes les religions, comme elle pénètre dans toutes les contrées... que les hommes éclairés, sans distinction de culte, s'unissent dans cette Association Israélite Universelle, dont le but est si noble et si largement civilisateur...Reconnaître que toutes les religions dont la morale est la base, dont dieu est le sommet, sont sœurs et doivent être amies entre elles ; faire tomber les barrières qui SÉPARENT ce qui doit se réunir un jour : VOILA LA BELLE, LA GRANDE MISSION DE NOTRE Alliance - Israélite - Universelle. Marchons FERMES ET RÉSOLUS DANS LA VOIE QUI NOUS EST TRACÉE. » (Arch. isr. XXV, p. 514 à 520, 600-651, ann. 1861.)

« Les temps sont enfin venus où les faits s'empressent de répondre aux paroles : le plus vaste, le plus merveilleux des temples, un temple dont les pierres sont vivantes et douées de pensée, s'élève pour recevoir dans son élastique enceinte, sous la bannière à jamais sacrée (sic) de la raison et de la philosophie, tout ce que le genre humain renferme dans son sein de généreux, d'hostile au mystère et à l'ignorance, de vrais fils de la lumière et de la liberté. » (Archives Israélites, XXIV, p. 1074. An. 1866.)

« En cette même année, un juif, escomptant déjà le triomphe, s'écriait dans son enthousiasme : « Que partout des temples s'élèvent, recevant dans leur enceinte tous les hommes sans distinction d'origine religieuse ! Que tous les cœœurs, remplis des mêmes sentiments d'amour, s'épanchent devant le même Dieu, Père de tous les êtres. Que tous soient nourris des mêmes principes de vertu, de morale et de religion, et les haines des sectes disparaîtront, et l'harmonie régnera sur la terre, et LES TEMPS MESSIANIQUES, prédits par les prophètes d'Israël, seront réalisés. » (Mgr H. Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1898, pp. 54-58)

Il est évident que la secte conciliaire ne célèbre pas le Sacrifice de la Messe tridentine de l'Église Catholique, mais une cène protestante invalide (voir l'examen critique du novus ordo missae, par le Cardinal Ottaviani et Mgr Bacci.). En plus, la secte synodale n'emploie pas les mêmes Sacrements de l'Église Catholique : il est certain que la secte synodale utilise des sacrements foncièrement modifiés et par conséquent invalides de Pénitence, de Confirmation, de l'Ordre, de l'Eucharistie et d'Extrême Onction, qui n'ont jamais été approuvés par le Saint-Siège.

Sainteté

D'après le Catéchisme de S. S. le Pape saint Pie X, l'Église est sainte, parce que sont saints JÉSUS-CHRIST, Son Chef invisible et l'Esprit qui la vivifie ; parce qu'en elle sont saints le sacrifice de la Messe, les sacrements et la doctrine.

Or, la secte moderniste conciliaire-synodale n'a pas la sainteté, parce que n'étant pas le Corps mystique de JÉSUS-CHRIST mais le ''Peuple de Dieu'' et une communion vivante, conglomération satanique sincrétiste du genre humain, elle n'est pas vivifié par l'ESPRIT-SAINT. Si l'Esprit de Dieu n'inspire et ne dirige pas ses œuvres, alors c'est le diable qui en est le maître et le tuteur. C'est pourquoi, ce n'est pas étonnant de constater que leur doctrine et leurs œuvres sont démoniaques.

Apostolicité

Encore d'après le Catéchisme de saint Pie X, l'Église est apostolique parce qu'elle est fondée sur les Apôtres et sur leur prédication, et gouvernée par leurs successeurs, les Pasteurs légitimes qui, sans interruption et sans altération, continuent de transmettre et la doctrine et le pouvoir.

Or, la secte moderniste conciliaire-synodale rejette la Tradition inaltérable apostolique, pour propager sa propre ''tradition vivante'', comme elle l'appelle, qui est totalement hérétique et contraire à la Tradition divine apostolique. Pour la secte, la tradition est « la communication faite à d'autres de quelque expérience originale, par l'organe de la prédication, et moyennant la formule intellectuelle... A cette dernière, en sus de la vertu représentative, comme ils l'appellent, ils attribuent encore une vertu suggestive. Elle s'exerce, soit sur le croyant même, pour réveiller en lui le sentiment religieux, assoupi peut-être, ou encore pour lui faciliter de réitérer les expériences déjà faites, soit sur les non-croyants pour engendrer en eux le sentiment religieux et les amener aux expériences qu'on leur désire. C'est ainsi que l'expérience religieuse va se propageant à travers les peuples, et non seulement parmi les contemporains, par la prédication proprement dite, mais encore de génération en génération, par l'écrit ou par la transmission orale. Cette communication d'expériences a des fortunes fort diverses : tantôt elle prend racine et s'implante ; tantôt elle languit et s'éteint. C'est à cette épreuve, d'ailleurs, que les modernistes, pour qui vie et vérité ne sont qu'un, jugent de la vérité des religions : si une religion vit, c'est qu'elle est vraie ; si elle n'était pas vraie, elle ne vivrait. (Pour les modernistes) toutes les religions existantes sont donc vraies ». (P. Lémius, op. cit.)

En conclusion,

la secte moderniste conciliaire-sinodale ne possède pas les notes de la véritable Église de Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST. Par conséquent, cette secte maudite issue du conciliabule de Vatican II, avec ses antipapes et sa hiérarchie antichrétienne, qui usurpe depuis plus de soixante années le Vatican et les diocèses, n'est pas la véritable Église de JÉSUS-CHRIST, qui est UNE, SAINTE, CATHOLIQUE ET APOSTOLIQUE.

Prophéties réalisées

La Haute Vente (extrait)


« Dans la voie que nous traçons à nos frères, il se trouve de grands obstacles à vaincre, des difficultés de plus d'une sorte à surmonter. On en triomphera par l'expérience et par la perspicacité ; mais le but est si beau, qu'il importe de mettre toutes les voiles au vent pour l'atteindre. Vous voulez révolutionner l'Italie, cherchez le Pape dont nous venons de faire le portrait. Vous voulez établir le règne des élus sur le trône de la prostituée de Babylone, que le clergé marche sous votre étendard en croyant toujours marcher sous la bannière des Clefs apostoliques. Vous voulez faire disparaître le dernier vestige des tyrans et des oppresseurs, tendez vos filets comme Simon Barjone ; tendez-les au fond des sacristies, des séminaires et des couvents plutôt qu'au fond de la mer : et si vous ne précipitez rien, nous vous promettons une pêche plus miraculeuse que la sienne. Le pêcheur de poissons devint pêcheur d'hommes ; vous, vous amènerez des amis autour de la Chaire apostolique. Vous aurez péché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n'aura besoin que d'être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde. » (Jacques Crétineau-Joly, L'Église Romaine en face de la Révolution, 1859.)

L'Exorcisme prophétique et très actuel de S. S. le Pape Léon XIII (extrait)

« Maintenant encore, vous-même saint Michel et toute l'armée des Anges bienheureux, combattez le combat du Seigneur, tout comme antan, vous avez lutté contre lucifer, le choryphée de la superbe, et contre ses anges apostats. Et voici, ils ne purent vaincre, et leur lieu même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, l'antique serpent, celui qui est appelé le diable ou satan, le séducteur du monde entier, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui (Apoc. XII, 8-9)

« Or, voici que cet antique ennemi, "homicide dès le principe" (Jn. VIII, 44), s'est dressé avec véhémence, "déguisé en ange de lumière" (II Cor. XI,14), ayant pour escorte la horde des esprits pervers, c'est en tout sens qu'il parcourt la terre, et partout s'y insère : en vue d'y abolir le nom de Dieu et de Son Christ, en vue de dérober, de faire périr et de perdre dans la damnation sans fin, les âmes que devait couronner la gloire éternelle. Le dragon maléfique transfuse, dans les hommes mentalement dépravés et corrompus par le cœur, un flot d'abjection : le virus de sa malice, l'esprit de mensonge, d'impiété et de blasphème, le souffle mortel du vice, de la luxure et de l'iniquité universalisée.

« L'Église, épouse de l'Agneau Immaculé, la voici saturée d'amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu'elle désire de plus sacré. Là où fut institué le Siège du bienheureux Pierre, la Chaire de la Vérité et lumière pour les nations, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l'impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. O saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l'esprit d'iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher. » (Exorcisme de S. S. le Pape Léon XIII)

Rappel aux détracteurs de l'infaillibilité pontificale

Canon 1322 § 1 : « Le CHRIST Seigneur a confié à Église le dépôt de la foi, afin qu’Elle conserve religieusement la Doctrine révélée et l’expose fidèlement avec l’assistance continuelle du Saint Esprit. »

Canon 1326 (CIC/1917) : « Quoique individuellement ou réunis en concile particuliers ils ne jouissent pas de l'infaillibilité dans leur enseignement, les évêques sont aussi, sous l'autorité du Pontife Romain, les vrais docteurs et les vrais maîtres des fidèles confiés à leurs soins. »

Canon 218 (CIC/1917) : §1 Le Pontife Romain successeur de Saint Pierre dans sa primauté, a non seulement la primauté d'honneur, mais le pouvoir de juridiction suprême et entier sur l'Église Universelle, tant dans les matières qui concernent la foi et les moeurs, que dans celles qui se rapportent à la discipline et au gouvernement de l'Église répandue dans le monde entier. §2 Ce pouvoir est vraiment épiscopal, ordinaire (c’est-à-dire, de chaque instant. NDLR) et immédiat, s'exerçant tant sur toutes les églises et chacune d'entre elles que sur tous les pasteurs et tous les fidèles et chacun d'entre eux ; ce pouvoir est indépendant de toute autorité humaine.

« La Primauté apostolique que le Pontife Romain, en tant que successeur de Pierre, chef des Apôtres, possède dans l’Église universelle, COMPREND AUSSI LE POUVOIR SUPRÊME DU MAGISTÈRE : le Saint-Siège l’a toujours tenu, l’usage perpétuel des Églises le prouve, et les conciles œcuméniques, surtout ceux où l’Orient se rencontrait avec l’Occident dans l’union de la foi et de la charité, l’ont déclaré. » (Concile oecuménique de Vatican, Constitution dogmatique Pastor aeternus, 18 juillet 1870)

Constitution dogmatique DEI FILIUS, Concile de Vatican, 1870 :

« C’est pourquoi, persistant à marcher sur les traces de Nos prédécesseurs, et selon le devoir de Notre charge apostolique, Nous n’avons jamais cessé d’enseigner et de défendre la vérité catholique et de réprouver les doctrines perverses. Mais, à présent, au milieu des Évêques du monde entier siégeant avec Nous et jugeant, réunis dans le Saint-Esprit par Notre autorité en ce synode œcuménique, appuyés sur la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition, telle que nous l’avons reçue, saintement conservée et fidèlement exposée par l’Église catholique, Nous avons résolu de professer et de déclarer, du haut de cette chaire de Pierre, en face de tous, la doctrine salutaire de Jésus-Christ en proscrivant et condamnant les erreurs contraires avec l’autorité qui nous a été confiée par Dieu. »

Constitution dogmatique PASTOR AETERNUS, Concile de Vatican, 1870 :

« Les Pères du IVe concile de Constantinople (869 A.D.), suivant les traces de leurs ancêtres, émirent cette solennelle profession de foi : « La condition première du salut est de garder la règle de la foi orthodoxe… On ne peut, en effet, négliger la parole de notre Seigneur Jésus-Christ qui dit : “Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église”. Cette affirmation se vérifie dans les faits, car la Religion catholique a toujours été gardée sans tache dans le Siège apostolique. Désireux de ne nous séparer en rien de sa foi et de sa doctrine… nous espérons mériter de demeurer unis en cette communion que prêche le Siège apostolique, en qui réside, entière et vraie, la solidité de la religion chrétienne.

« Avec l’approbation du IIe concile de Lyon (1274 A.D.), les Grecs ont professé : « La sainte Église romaine possède aussi la primauté souveraine et l’autorité entière sur l’ensemble de l’Église catholique. Elle reconnaît sincèrement et humblement l’avoir reçue, avec la plénitude du pouvoir, du Seigneur Lui-même, en la personne du bienheureux Pierre, chef ou tête des Apôtres, dont le Pontife romain est le successeur. Et comme elle doit, par-dessus tout, défendre la vérité de la foi, ainsi les questions qui surgiraient à propos de la foi doivent être définies par son jugement ».

« Enfin, le concile de Florence (1439 A.D.) a défini : « Le Pontife romain est le vrai vicaire du Christ, la tête de toute l’Église, le père et le docteur de tous les chrétiens ; à lui, dans la personne du bienheureux Pierre, a été confié par notre Seigneur Jésus-Christ plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner toute l’Église ».

« Pour s’acquitter de leur charge pastorale, nos prédécesseurs ont travaillé infatigablement à la propagation de la doctrine salutaire du Christ parmi tous les peuples de la terre, et ils ont veillé avec un soin égal à sa conservation authentique et pure, là où elle avait été reçue. C’est pourquoi les évêques du monde entier, tantôt individuellement, tantôt réunis en synodes, en suivant la longue coutume des églises et les formes de la règle antique, ont communiqué au Siège apostolique les dangers particuliers qui surgissaient en matière de foi, pour que les dommages causés à la foi fussent réparés là où elle ne saurait subir de défaillance. Les Pontifes romains, selon que l’exigeaient les conditions des temps et des choses, tantôt convoquèrent des conciles œcuméniques ou sondèrent l’opinion de l’Église répandue sur la terre, tantôt par des synodes particuliers, tantôt grâce à des moyens que leur fournissait la Providence, ont défini qu’on devait tenir ce qu’ils reconnaissaient, avec l’aide de Dieu, comme conforme aux saintes Lettres et aux traditions apostoliques.

« Car le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi.

« Leur doctrine apostolique a été reçue par tous les Pères vénérés, révérée et suivie par les saints docteurs orthodoxes. Ils savaient parfaitement que ce siège de Pierre demeurait pur de toute erreur, aux termes de la promesse divine de notre Seigneur et Sauveur au chef de ses disciples : « J’ai prié
pour toi, pour que ta foi ne défaille pas ; et quand tu seras revenu, affermis tes frères »
.

« Ce charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible a été accordé par Dieu à Pierre et à ses successeurs en cette chaire, afin qu’ils remplissent leur haute charge pour le salut de tous, afin que le troupeau universel du Christ, écarté des nourritures empoisonnées de l’erreur, soit nourri de l’aliment de la doctrine céleste, afin que, toute occasion de schisme étant supprimée, l’Église soit conservée tout entière dans l’unité et qu’établie sur son fondement elle tienne ferme contre les portes de l’enfer. » (Mgr Paul Guérin, Concile oecuménique du Vatican-son histoire, ses décisions, 1877)

« On a également cherché à prouver que certains Pontifes étaient tombés dans l'hérésie ; mais on n'a pu y parvenir, et on n'y parviendra jamais ; bien plus, nous démontrerons évidemment le contraire au Chapitre IV. Du reste, si Dieu permettait qu'un Pape fût notoirement hérétique et contumace, il cesserait d'être Pape, et le Pontificat serait vacant. Mais s'il était hérétique occulte, et qu'il ne proposât pas à l'Église de faux dogmes, alors il n'en résulterait pour celle-ci aucun dommage. Or, nous sommes fondés à croire, comme dit le cardinal Bellarmin, (De Rom. Pont. l. 4. c. 6.) qu'aucun des Pontifes Romains, même comme homme privé, ne deviendra hérétique, soit notoire, soit occulte. » (Saint Alphonse de Liguori, Le suprême Pontificat considéré dans sa nécessité, son autorité, et son infaillibilité, 1767; P. Jacques, Du Pape et du Concile, 1869.)

« Nous enseignons et nous déclarons, disent les Pères du Concile, que l'Église Romaine, en vertu de l'institution du Seigneur, l'emporte par la puissance ordinaire sur toutes les autres, et que cette puissance de juridiction du Pontife Romain, laquelle est vraiment épiscopale, est immédiate ; que les pasteurs et les fidèles, soit pris séparément, soit tous ensemble, de quelque rite et de quelque dignité qu'ils soient, lui sont assujettis par le devoir de la subordination hiérarchique et d'une vraie obéissance, non seulement dans les choses qui concernent la foi et les mœurs, mais encore dans celles qui appartiennent à la discipline et au gouvernement de l'Église répandue par tout l'univers ; de telle sorte que, gardant avec le Pontife Romain l'unité de la communion et celle de la profession d'une même foi, l'Église du CHRIST est un seul troupeau sous un seul souverain Pasteur. Telle est la doctrine et la vérité catholique, dont nul ne peut s'écarter sans perdre la foi et le salut. (Constitutio dogmatica de Romano Pontifice, cap. III.)

« Analysons brièvement cette déclaration solennelle où se trouvent condensés, comme dans une charte sacrée, tous les pouvoirs de la Papauté. En premier lieu, le Pape jouit non seulement d'une primauté d'honneur, mais encore d'une primauté de juridiction pleine et entière, et cette puissance spirituelle dont Dieu l'a investi est ordinaire (c'est-à-dire qu'il peut s'exercer partout et toujours. NDLR.) et immédiate, en sorte que le Pontife Romain peut très justement être appelé "l'évêque de l'Église universelle". C'est donc une erreur de prétendre avec les gallicans que le Pape par lui-même n'exerce pas une réelle souveraineté, qu'il n'a dans l'Église qu'un pouvoir d'inspection ou de haute et vague direction, et qu'il ne saurait agir à l'intérieur des diocèses sans l'agrément ou l'entremise des évêques.

« En second lieu, la puissance papale s'étend sur toute l'Église, c'est-à-dire sur tous les pasteurs et tous les fidèles, qu'on les considère séparément ou collectivement. En conséquence sont soumis à la juridiction immédiate du Pontife Romain non seulement les évêques, métropolitains et patriarches, à quelque Église qu'ils appartiennent et de quelque rite qu'ils soient, mais encore tous les conciles nationaux et généraux, toutes les unions et réunions de prélats et de pasteurs. Pareillement le Pontife Romain a une puissance souveraine et immédiate sur tous les laïques, quels qu'ils soient, magistrats, députés, ministres, chefs d'État ; sur toutes les associations ou agglomérations de fidèles, sociétés de bienfaisance, de science, d'industrie, sénats, législatures, diètes, conseils du roi ; enfin sur tout l'ensemble des peuples chrétiens.

« En troisième lieu, quant à l'objet de cette suprématie, le Concile le fait consister "dans les choses qui concernent la foi et les mœurs, et dans celles qui appartiennent à la discipline et au gouvernement de l'Église" ; en d'autres termes, la puissance papale est une puissance à la fois enseignante et agissante, et tout ce qui intéresse le salut des âmes, soit dans l'ordre spéculatif, soit dans l'ordre pratique, est de sa compétence et tombe sous sa juridiction.

« Rien donc n'égale en ce monde cette souveraineté aussi ancienne que l'Église, et aussi durable que les siècles, à laquelle toutes les âmes dociles obéissent, sous laquelle toutes les intelligences croyantes se courbent, qui prononce sur toutes les lois, qui domine tous les trônes, qui n'a pas fléchi devant Louis XIV, qui a fait reculer Attila, et dont l'influence, débordant par delà les sphères visibles, touche aux frontières mêmes de l'infini...» (Mgr Paquet, Droit public de l'Égliseprincipes généraux, 1916, pp. 86-88.)

« Dans un corps bien organisé, la tête influe sur tous les membres. Le Pape est le chef de l'Église, de l'Église une, indivisible, universelle. Son influence doit donc s'étendre à tous les pays et se faire sentir en toutes les sphères de l'activité religieuse. C'est sur ce principe qu'est fondée la doctrine, désormais reconnue par tous les catholiques, de la juridiction habituelle et immédiate dont jouit le Pontife romain en tous les diocèses de l'univers chrétien. Cette juridiction souveraine peut s'exercer, soit dans le domaine de la foi et de la science sacrée, soit dans le champ plus concret de la pratique et de l'action.« Le Pape enseigne de plusieurs manières : par la définition des vérités dogmatiques et morales ; par la réfutation et la condamnation des erreurs ; par les décisions et les précisions doctrinales que les circonstances suggèrent ; par les lettres encycliques et les directions apostoliques qu'il ne cesse d'adresser à tous les fidèles.

« Il imprime en même temps sur le domaine des choses pratiques le sceau d'un triple pouvoir, du pouvoir législatif, du pouvoir judiciaire, du pouvoir exécutif ou coactif (coercitif). De là tant d'actes du Saint-Siège diversement dénommés, selon les différents dicastères d'où ils émanent, selon les personnes très variées qu'ils atteignent, et selon les matières très divergentes qui en font l'objet. Les enseignements et les actes par lesquels le Pape instruit les fidèles et gouverne toute la catholicité, ne sont donc que la mise en œœuvre de l'autorité ordinaire et immédiate qu'il possède sur chacune des Églises particulières. Cette autorité est indéniable. Le concile du Vatican (Const. de Ecclesia, chap. III) l'a clairement et solennellement affirmée contre les tenants du gallicanisme si puissant jadis et si hostile à la complète et véritable primauté de juridiction du Vicaire de Jésus-Christ.

« Faut-il rappeler ce qu'écrivait en 1803 l'un des plus illustres défenseurs de ce système, le conseiller d'État Portails ? ''Le Pape, disait ce légiste, n'est point l'Évêque de tous les fidèles ; il n'est point l'Ordinaire des ordinaires, comme quelques docteurs ultramontains ont voulu le prétendre ; il ne saurait être, non plus, le juge souverain et immédiat de l'intérieur de tous les diocèses... Nous avons toujours tenu pour maxime, en France, que chaque évêque est, dans son diocèse, le conservateur de la foi et de la discipline ; que le pape ne peut s'immiscer dans l'administration d'un diocèse que par dévolution et dans les cas de droit, ou avec le consentement de l'évêque diocésain, en remplissant toutes les formes établies par une loi nationale... Un jugement ou une décision du pape ne peut être proposé aux fidèles qu'après l'aveu des évêques.''

« On ne pouvait traduire en termes plus francs la pensée bien authentique de l'école gallicane ; mais on ne pouvait non plus contredire plus formellement la doctrine et la pratique traditionnelles de l'Église. Pie IX, écrivant à l'archevêque de Paris, Mgr Darboy, dont les idées relatives à la primauté papale contristaient le saint Pontife, lui tenait ce ferme langage : ''Vous n'hésitez pas à soutenir que le pouvoir du Pontife romain sur les diocèses épiscopaux n'est ni ordinaire ni immédiat. Nous ne pouvons ne pas être en proie à une vive affliction en vous voyant favoriser par vos façons d'agir et de sentir les doctrines fausses et erronées de Febronius... Votre proposition est contraire à l'usage constant de l'Église catholique, à la doctrine reçue et transmise d'âge en âge jusqu'à ce jour par l'Église et tous les évêques, doctrine par laquelle l'Église a toujours tenu et enseigné, enseigne et tient que ces paroles divines : Pais mes agneaux, pais mes brebis, ont été dites par Notre-Seigneur Jésus-Christ au bienheureux prince des apôtres, en ce sens qu'en vertu de ces paroles, tous les fidèles en général, et chacun d'eux en particulier, doivent rester soumis immédiatement à Pierre et à ses successeurs, comme aux Chefs suprêmes et ordinaires de l'Église tout entière et de la religion, de même qu'ils le sont tous et chacun à Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont le Pontife romain est le vrai Vicaire sur terre.''

« Ces paroles de Pie IX établissent sur des bases dogmatiques inébranlables l'autorité immédiate et souveraine attribuée, pour tous les diocèses, à l'Évêque de Rome, et qui le constitue, dans toutes les sphères de l'action religieuse, le commandant général des forces catholiques.

« Aussi bien, pouvons-nous ajouter avec les écrivains ecclésiastiques, ''si tel n'était pas le pouvoir des Papes, comment expliquer la conduite qu'ils ont tenue dans tous les siècles, et l'humble soumission avec laquelle l'univers entier a obéi à leurs décrets ? Ne les a-t-on pas vus, antérieurement à tout consentement des évêques, statuer sur les affaires des différentes Églises ; juger toutes les controverses de la foi, en quelque lieu du monde qu'elles se soient élevées ; régler la discipline générale ; recevoir les appels des évêques et rétablir sur leurs sièges ceux qui en avait été injustement dépossédés ; décréter contre les prélats coupables les peines canoniques ; restreindre même la juridiction des évêques en se réservant quelques cas particuliers ; et quand le bien de l'Église l'exigeait, les forcer à se démettre, ou même les déposer de leur siège'' ?

« Rien de plus conforme au vrai concept de la monarchie papale, telle que constituée par Dieu et telle que postulée et exigée par les besoins spirituels du peuple chrétien. ''Le Pape, observe saint Thomas d'Aquin, a la plénitude du pouvoir pontifical, comme le roi dans son royaume ; mais les évêques assument une partie des fonctions qui lui sont dévolues, comme les juges préposés à chaque cité.''

« Le roi est chez lui sur tout le territoire de son royaume, et, à moins qu'une constitution légitime ne limite son autorité, il y commande universellement en maître. Le Pontife romain exerce partout, sur tous les fidèles et sur tous les pasteurs, une juridiction sans contrôle, laquelle n'admet ni résistance ni appel, et qui seule peut maintenir dans l'unité et l'harmonie les intelligences et les volontés. » (Mgr Paquet, Droit public de l'Église, l'action religieuse et la loi civile, 1915.)

« On voit qu'aux yeux de Melchior Canus, comme aux yeux du comte de Maistre, autorité suprême enseignante et autorité infaillible sont deux choses parfaitement synonymes. Elles sont également synonymes aux yeux de la raison, puisque les jugements d'une autorité suprême sont nécessairement irréformables, et que des jugements irréformables sont nécessairement infaillibles dans une société divinement instituée, et divinement fondée sur cette autorité même : super hanc petram. » (Cardinal Dechamps, L'infaillibilité et le concile général, 1869, p. 195.)

« Y aura-t-il donc encore un homme assez insensé pour oser croire que la prière de Celui qui peut tout ce qu'Il veut, ait été privée de son effet en quoi que ce soit ? N'est-ce pas le Siège Apostolique, c'est-à-dire l'Église Romaine, qui, par saint Pierre non moins que par ses successeurs, a démasqué et terrassé les artifices de tous les hérétiques et confirmé les coeurs des frères dans la foi de Pierre, qui jusqu'à ce jour n'a jamais failli et ne défaillira jamais ? » (S. S. le Pape saint Léon IX dans sa Lettre In terra pax, ad Michaelem Cærularium, du 2 septembre 1053)


« Nous ne pouvons non plus passer sous silence l'audace de ceux qui, rejetant la saine doctrine, prétendent que "quant aux jugements du Siège apostolique, et à ses décrets ayant pour objet évident le bien général, les droits et la discipline de l'Église, dès qu'il ne touche pas aux dogmes de la foi et des mœurs, on peut refuser de s'y conformer et de s'y soumettre sans péché et sans perdre en rien sa qualité de catholique." Combien une pareille prétention est contraire au dogme catholique de la pleine autorité divinement donné par Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même au Pontife Romain de paître, de régir et de gouverner l'Église universelle, il n'est personne qui ne le voie clairement et qui ne le comprenne. » (S. S. le Pape Pie IX, Lettre encyclique Quanta cura, 8 décembre 1864 ; Denzinger no 1698.)

« Par la parole et par les exemples de sa vie (de saint Thomas), il a enseigné à ceux qui cultivent les sciences sacrées, mais aussi à ceux qui s’adonnent aux recherches rationnelles de la philosophie qu’ils doivent à l’autorité de l’Église soumission entière et respect souverainLa fidélité de cette soumission à l’autorité de l’Église se fondait sur la persuasion absolue du saint Docteur (Angélique) que le magistère vivant et infaillible de l’Église est la règle immédiate et universelle de la vérité catholique. Suivant l’exemple de saint Thomas d’Aquin,(...) dès que se fait entendre la voix du magistère de l’Église, tant ordinaire qu’extraordinaire, recueillez-la, cette voix, d’une oreille attentive et d’un esprit docile (...). Et il ne vous faut pas seulement donner votre adhésion exacte et prompte aux règles et décrets du Magistère sacré qui se rapporte aux vérités divinement révélées (...), mais l’on doit recevoir aussi dans une humble soumission d’esprit les enseignements ayant trait aux questions de l’ordre naturel et humain. » (S. le Pape Pie XII, Lettre encyclique Oculis Nostris, 14 janvier 1958.)

« Dans l'histoire, aucun Pape, même comme personne privée, n'a jamais tombé dans l'hérésie formelle. » (Naz, Traité de droit canonique, 1946, vol I, page 367; Prümmer, op. cit., p. 128; Vermeersch et Creusen, op. cit., T. 1, page 125.)

« Le Pontife est infaillible dans l’élaboration des lois universelles concernant la discipline ecclésiastique, de manière qu’ils ne puissent jamais établir quelque chose qui puisse en quelque façon être contraire à la foi et aux mœurs. » (Wernz S.J., Vidal S.J., Jus canonicum, 1938, vol. II, p. 410.)