dimanche 18 décembre 2016


Saint Nicolas soufflette le juif impie Arius


          « Ce fut un grand événement que la réunion d'un si grand nombre d'évêques à Nicée en présence de l'empereur Constantin. Le paganisme y voyait l'occasion de confondre une doctrine, qui grandissait chaque jour à son détriment. Peut-être la religion du Christ n'a-t-elle pas toute la solidité dont elle se flatte ; jusqu'alors elle n'a agi que près du peuple et souvent en secret, à cause de la persécution, maintenant elle va subir l'épreuve d'une discussion en publique, non seulement Arius va lui porter des coups qu'il déclare décisifs, mais de toutes parts les sophistes, les rhéteurs de l'idolâtrie sont accourus, travaillant l'opinion du peuple et se réjouissant d'un triomphe certain, car ils ne supposent pas qu'on pourra résister à leur habile dialectique.

« "Les philosophes païens, les disciples de l'école néo-platonicienne d'Alexandrie accoururent en foule, dit le P. Prat, soit pour fomenter la division parmi les chrétiens, soit pour jouir du spectacle de ces controverses et peut-être en faire l'objet de leurs railleries, soit pour se donner le plaisir d'argumenter contre des vieillards qu'ils croyaient étrangers à l'art du syllogisme et aux spéculations de la métaphysique. Arius lui-même avait appelé à Nicée une tourbe de ces sophistes, pour soutenir son parti au moins par leurs clameurs..."

« Un de ces sophistes aborda saint Nicolas, lui parla contre le mystère de la Sainte Trinité, qu'il qualifia d'absurde, ne pouvant admettre que trois unités n'en fassent qu'une seule. Saint Nicolas sans discuter plus amplement ramasse une brique, et, la tenant entre ses mains, il dit à son adversaire : "Pourquoi regarder comme impossible en Dieu ce qui se trouve en quelque manière dans la créature ? Voici bien une seule brique, mais qui s'est formée par la terre, l'eau et le feu." Comme il parlait, voilà que de la brique s'échappe un lame de feu, s'écoule de l'eau et il ne reste plus que de la poussière, sèche dans sa main. On ne nous dit pas si son interlocuteur se convertit, mais il y a lieu d'en douter fortement, car ceux qui recherchent Dieu avec l'apparence de la vaine science, seront opprimés par sa gloire, dit l'Esprit-Saint, et Jésus-Christ ajoute qu'ils ne croiraient pas à ceux qui ressusciteraient d'entre les morts pour leur annoncer la vérité.

« Le concile étant ouvert, Arius s'y présenta avec son orgueilleuse assurance, il prit la parole pour exposer sa doctrine, mais à peine avait-il ouvert la bouche que déjà il avait redit tous ses blasphèmes, assurant que Jésus-Christ n'est qu'une créature. À ces paroles, saint Nicolas ne put contenir son indignation, il s'avança vers Arius et lui appliqua un soufflet si violent qu'il faillit le jeter à la renverse. Au sein de l'émotion générale, Arius s'avança vers l'Empereur et lui demanda réparation de cette injure. La loi est formelle : quiconque aura levé la main sur un autre, en présence de l'Empereur, doit avoir la main coupée. Constantin répond qu'il ne peut juger un évêque et remet l'affaire entre les mains des pères du concile. L'embarras des évêques fut grand, si d'un côté ils connaissaient la sainteté de l'homme de Dieu, de l'autre ils ne pouvaient nier le flagrant délit, ils prirent une mesure digne de leur sagesse.

« Supposant que le saint évêque ne s'était départi de sa douceur ordinaire que par une permission du Ciel, et ne voulant pas entraver la marche de délibérations, ils demandèrent à l'Empereur que le jugement de saint Nicolas fût différé jusqu'après le concile. Cependant, par une mesure que personne ne songera à blâmer, ils ordonnent que saint Nicolas soit déposé de la dignité épiscopale. On lui enlève le pallium, on lui retire le livre des Évangiles, on lui lie les bras, on lui fixe les pieds dans des ceps et on le jette en prison.

« Mais la nuit suivante, Notre-Seigneur lui apparaît avec sa Sainte Mère. Jésus-Christ brise ses entraves, lui rend le livre des Évangiles, Marie place le pallium sur ses épaules. Le lendemain, les gardiens furent extrêmement surpris de trouver leur prisonnier dans cette situation. Ils courent prévenir les pères du concile qui, aussitôt, le font sortir de prison, se jettent à ses pieds et implorent leur pardon. Notre saint demande ensuite à dire la Messe de la Sainte Vierge en action de grâces. Par respect pour la sentence qui avait été prononcée contre lui la veille, mais qui désormais paraissait cependant de bien peu de valeur, il laisse de côté les ornements propres aux évêques, pour ne revêtir que les habits des simples prêtres et se présente à l'autel. Aussitôt Marie, accompagné de deux anges, apparut en présence des pères du concile et de toute l'assistance, l'un des anges lui imposa le pallium et l'autre plaça la mitre sur sa tête.

« Il peut paraître étonnant que les historiens contemporains n'aient pas rapporté ce fait quand ils parlent do concile de Nicée. Mais si les monuments historiques de cette époque sont rares et incomplets, la tradition n'est pas muette à ce sujet. L'an 1590, un patriarche grec passa par la ville de Bari, où se conserve le corps de saint Nicolas, et admira la dévotion dont il était l'objet. Ses yeux vinrent à tomber sur un tableau de notre saint, alors il dit que les histoires grecques affirment que, quand on jeta saint Nicolas en prison, on lui brûla aussi la barbe. Le père Sylvestre Rossano, capucin, Grec d'origine, célèbre par sa vertu et son érudition, affirme avoir lu à différentes reprises, dans les manuscrits grecs en Calabre, qu'on a brûlé la barbe à saint Nicolas, à l'occasion du sufflet qu'il avait donné à Arius, mais que célébrant ensuite la Messe, il vit sa barbe repousser plus abondante qu'auparavant.

« Gélase Cyzicène qui a écrit les actes du Concile de Nicée, ne dit rien de ses événements, les auteurs plus récents qui en parlent ne les donnent pas comme certains, toutefois il en est fait mention dans le Ménologe des Grecs et saint André de Crète le laisse entendre. "Vous avez été le chef de l'expédition contre l'ennemi du salut, dit ce saint Père, vos reins étaient ceints par la vérité, vous aviez la cuirasse de la justice, vos pieds étaient chaussés pour répandre l'Évangile. Avec cette armure salutaire, vous êtes resté ferme comme le roc déjouant les ruses perfides de l'ennemi. Avec le bouclier de l'espérance, allant contre ceux qui osaient vous attaquer, vous les accablez de traits."

« Mais si ces faits n'ont pas la certitude historique désirable, ils rappellent un trait de la Passion du Sauveur. Au tribunal du grand-prêtre la vérité fut souffletée, voici que le mensonge élève la voix au tribunal de la vérité, et le soufflet qu'avait reçu le Maître lui est rendu. » (Abbé Jules Laroche, Vie de Saint Nicolas..., 1886, pp. 121-128).

Et aujourd'hui, que méritent « les nouveaux Ariens » et « les nouveaux marchands de mort » au Vatican et dans les diocèses, qui ont occupé et profané les lieux saints et mènent les âmes vers la perdition éternelle avec leurs blasphèmes et leurs sacrilèges quotidiens ? Mais qui les combattra ? Où sont les vrais soldats du CHRIST ? « Il faut donc que les peureux, qui devant la situation actuelle pensent capituler face à la synagogue de satan par crainte de ses persécutions, de sa puissance et de son influence, réfléchissent que les terribles menaces actuelles sont loin d'être aussi graves que celles qu'eurent à affronter le Christ Notre-Seigneur, les Apôtres et les premiers chrétiens, face non seulement au puissant Judaïsme, mais aussi au pouvoir alors apparemment invincible de l'Empire Romain, qui fut la plus grande et le plus forte puissance de tous les temps, les deux menaces mortelles se combinant avec celle de la désintégration interne du Christianisme provoquée par les hébreux et leurs infiltrés avec le Gnosticisme et les autres hérésies destructrices. Qu'ils réfléchissent que si malgré une telle situation bien plus difficile et plus tragique que l'actuelle, la Sainte Église put alors, non seulement subsister, mais réussir à obtenir une victoire complète sur ses mortels ennemis, ce fut parce qu'elle eut des pasteurs qui ne faiblirent jamais, qui ignorèrent la crainte, et n'acceptèrent jamais de conclure des accords honteux avec les forces de satan. Eux, ne pensèrent à aucun moment chercher des solutions de compromis basées sur une prétendue mais cependant fausse prudence. Ils ne parlèrent, ni de coexistence pacifique, ni de solutions diplomatiques, qui ne sont que sophismes employés par des clercs sans courage ou complices de l'ennemi, lesquels prétendent de nos jours que la Sainte Église et ses Pasteurs livrent aux griffes du loup les brebis dont le Christ Notre-Seigneur leur confia la garde zélée, cela évidemment au préjudice du prestige de la même Église et de la Foi qu'ont mis en elle les fidèles catholiques. » (M. Pinay, 2000 ans de complots contre l'Église, Rome, 1962).

« Et JÉSUS monta à Jérusalem. Et Il trouva dans le temple des vendeurs de boeufs, de brebis et de colombes, et des changeurs assis. Et ayant fait une sorte de fouet avec des cordes, Il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les boeufs, et Il répandit l'argent des changeurs et renversa leurs tables. Et Il dit à ceux qui vendaient des colombes : Emportez-moi cela d'ici, et ne faites pas de la maison de Mon Père une maison de trafic. Or, les disciples se rappelèrent qu'il est écrit : Le zèle de votre maison me dévore. » (Joann. II, 13-17).

Où sont-ils, ces ministres du Seigneur qui combattent aujourd'hui pour la vraie Foi avec courage et intrépidité, sans ménagement et sans compromis de doucereux salonnards et de vils traîtres ? N'ont-ils pas honte, ces ministres qui sont devenus mous, efféminés, comme des chiens de salon qui ne savent plus aboyer ?

« Il y aura du courage quand la foi sera vive dans les cœurs, quand on pratiquera tous les préceptes imposés par la foi ; car la foi est impossible sans les œuvres, comme il est impossible d'imaginer un soleil qui ne donnerait point de lumière et de chaleur...

« Que l’on n’exagère pas par conséquent les difficultés quand il s’agit de pratiquer tout ce que la foi nous impose pour accomplir nos devoirs, pour exercer le fructueux apostolat de l’exemple que le Seigneur attend de chacun de nous : Unicuique mandavit de proximo suo. Les difficultés viennent de qui les crée et les exagère, de qui se confie en lui-même et non sur les secours du ciel, de qui cède, lâchement intimidé par les railleries et les dérisions du monde : par où il faut conclure que, de nos jours plus que jamais, la force principale des mauvais c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de satan réside dans la mollesse des chrétiens.

« Oh ! S’il m’était permis, comme le faisait en esprit le prophète Zacharie, de demander au divin Rédempteur : « Que sont ces plaies au milieu de vos mains ? Quid sont istæ plagæ in medio manuum tuarum ? » la réponse ne serait pas douteuse : « Elles m’ont été infligées dans la maison de ceux qui m’aimaient. His plagatus sum in domo eorum qui diligebant me » : par mes amis qui n’ont rien fait pour me défendre et qui, en toute rencontre, se sont rendus complices de mes adversaires. » (Discours de S. S. Pie X pour la béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908).

« Ses sentinelles sont toutes aveugles, elles sont toutes dans l'ignorance ; ce sont des chiens muets, qui ne peuvent aboyer, qui voient des choses vaines, qui dorment et aiment à rêver. Et ces chiens impudents ne peuvent se rassasier ; les pasteurs eux-mêmes n'ont aucune intelligence ; chacun se détourne pour suivre sa voie ; chacun va à son avarice, depuis le plus grand jusqu'au plus petit. » (Is. LVI, 10-11).

« Le prêtre tue l'âme qu'il laisse périr par son criminel silence, dit encore saint Grégoire. Nous tuons autant d'âmes que nous en voyons aller à la mort sans nous en inquiéter, parce que la tiédeur nous domine et nous enchaîne : le péché de la brebis devient le péché du pasteur qui vit dans la torpeur, l'engourdissement, la tiédeur. Voici donc ce qu' il a à faire, pour ne pas périr si la brebis se perd : qu'il sorte de sa tiédeur, qu'il veille, qu'il s'oppose aux œuvres mauvaises...(Prov. VI. 3. 4. ; Lib. XXI Moral.)

« Soyez attentifs et à vous et à tout le troupeau sur lequel Dieu vous a établis surveillants pour gouverner l'Église de Dieu qu'Il a acquise de Son sang, dit l'Apôtre (Act. XX, 28)... Les fautes des inférieurs, dit saint Bernard, doivent être attribuées par-dessus tout aux prêtres tièdes et paresseux (Lib. de Consid.).

« Gédéon renvoya un grand nombre de soldats de son armée : 1. Tous ceux qui avaient peur, tous les timides ; de même JÉSUS-CHRIST répudie, comme des soldats lâches et indignes, les prêtres qui ne portent pas sa croix, qui se croient trop faibles, qui se reposent dans la tiédeur... 2. Gédéon refuse ceux qui avaient bu en courbant les genoux ; de même JÉSUS-CHRIST rejette les prêtres qui, pleins de pusillanimité, de tiédeur, ne font rien, s'inclinent vers les choses de la terre et s'y attachent. Les prêtres tièdes veulent présider, mais ils ne se mettent point en peine de se rendre utiles, dit saint Pierre Damien (Lib. II, epist. II).

« Malheur à vous, pasteurs (tièdes) ! dit le Seigneur par Ézéchiel. Vous n'avez pas fait paître mon troupeau, vous n'avez pas fortifié les faibles, vous ne guérissiez pas les malades, vous ne pansiez pas les brebis blessées, vous n'avez point relevé celles qui étaient tombées, et vous n'avez point cherché celles qui s'étaient perdues. Et mes brebis ont été dispersées, parce qu'elles n'avaient point de pasteur (XXXIV, 3-5).

« Les pasteurs qui se contentent d'enseigner, mais qui mènent une vie tiède, dit saint Grégoire, tuent leurs auditeurs en ne faisant pas ce qu'ils disent, quoiqu'ils les nourrissent de la parole ; ils perdent, par leur négligence, ceux qu'ils paraissent soutenir du lait de la doctrine (Moral.).

« Donnez-leur, Seigneur, dit le prophète Osée. Et que leur donnerez-vous ? Donnez-leur des entrailles stériles et des mamelles arides (IX, 14). Ceci a lieu dans les prédicateurs, les pasteurs, les prélats, les confesseurs, et tous ceux qui doivent enfanter des âmes à Dieu. Car, lorsqu'ils s'efforcent de remplir leur ministère par le pur zèle de la gloire de Dieu et du salut des âmes, ils brillent par le nombre et les vertus de leurs enfants spirituels ; mais s'ils se cherchent eux-mêmes, s'ils cherchent l'argent, leurs aises, leur repos, bientôt leurs entrailles deviennent stériles, et les mamelles de la grâce se dessèchent ; tellement qu'ils ne peuvent plus engendrer des enfants spirituels à JÉSUS-CHRIST, ni les allaiter et les élever. C'est ce que dit JÉSUS-CHRIST : Celui qui ne demeure pas en Moi sera jeté dehors comme le sarment , et il séchera, et on le ramassera pour le jeter au feu et le brûler. Comme le sarment ne peut porter du fruit de soi-même, s'il ne demeure attaché à la vigne, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en Moi : parce que sans moi vous ne pouvez rien faire (Joann. XV, 4-6)...

« Il n'y a de vrais prêtres de Dieu que ceux qui ont une vie pure dit Clément d'Alexandrie (Lib. III Strom.)... O prêtres corrompus, s'écrie saint Pierre Damien, vous êtes les victimes des démons, destinés à l'éternelle mort ; et le diable se nourrit et s'engraisse de vous comme du mets le plus exquis (Lib. IV, epist. III)... Les prophètes et les prêtres se sont souillés, et j'ai vu leur iniquité, dans ma maison dit le Seigneur par Jérémie (XXIII, 11)...

« Les mauvais prêtres sont les causes de la perte des peuples, dit saint Grégoire (Lib. XIV, epist. LXIV)... Un grand nombre, considérant la vie infâme du prêtre scandaleux, dit saint Bernard, deviennent chancelants ; ou plutôt, souvent ils perdent la foi, ils n'évitent plus les vices, ils méprisent les Sacrements, ils n'ont plus horreur de l'enfer, ils ne désirent plus le Ciel (De XII Paenit. imp., serm. XIX).

« Nul ne peut, en se tenant dans la vallée, parler du haut de la montagne, dit saint Chrysostome ; mais du lieu où vous vous trouvez, faites entendre votre voix, ou restez au lieu d'où vous parlez. Si votre esprit est sur la terre, pourquoi parlez-vous du ciel ? Il vaut mieux agir et ne pas instruire, que d'instruire et ne pas agir ; parce que celui qui agit corrige quelques personnes par son exemple ; mais celui qui enseigne et n'agit pas, non-seulement ne corrige personne, mais de plus en scandalise beaucoup. Car qui n'est pas tenté de pécher, lorsqu'on voit pécher les docteurs mêmes de la justice ? (Homil. IX et X in Matth.)...

« Lorsqu'un arbre jaunit, se dessèche, on voit que ses racines sont attaquées ; de même, lorsque vous voyez un peuple sans religion, vous pouvez conclure qu'il a eu, ou qu'il a des pasteurs scandaleux... Les prêtres qui s'abandonnent au mal, y entraînent les peuples, ils tuent et se tuent, dit saint Bernard (Serm. LXXVII in Cant.)... Ce sont les prêtres scandaleux qui détruisent le sanctuaire de Dieu, dit saint Jérôme (Epist. XLVIII)... Plusieurs sont catholiques dans leurs discours, et sont hérétiques dans leurs actions, dit saint Bernard. Ce que les hérétiques faisaient par leurs dogmes erronés et corrompus, les prêtres scandaleux le font par leurs mauvais exemples ; et le mal qu'ils font l'emporte d'autant plus sur celui que font les hérétiques, que les œuvres sont plus efficaces que les paroles (Ad Past. in synod.). C'est par la négligence et le scandale des mauvais prêtres que les hérésies ont pullulé, dit saint Pierre de Blois (Serm. L. ad Sac.). En scrutant les histoires anciennes, dit saint Jérôme, je ne puis trouver que l'Église a été déchirée, et les peuples séduits, que par les mauvais prêtres (In Cant.).

« Les mauvais pasteurs ont ravagé ma vigne, dit le Seigneur par Jérémie ; ils ont foulé aux pieds mon héritage ; ils ont changé en une affreuse solitude l'héritage que j'avais choisi. Ils l'ont désolé ; j'ai vu sa ruine (XII, 10-11). Les gardiens de la loi ne m'ont point connu, dit Je Seigneur, les mauvais pasteurs ont violé mes préceptes ; ils ont parlé au nom de Baal, et ils ont couru après les idoles (Jerem. II, 8). Mon peuple a été un troupeau perdu ; leurs pasteurs les ont égarés, et les ont fait errer dans les montagnes arides ; ils les ont dévorés (Jerem. L, 6-7). Lorsqu'une brebis ne suit pas un bon berger, dit saint Clément, elle est exposée aux loups ; et lorsqu'elle suit un mauvais berger, sa mort est certaine, elle est dévorée. C'est pourquoi il faut fuir les pasteurs assassins (Lib. I Strom.).

« Prêtres qui ne voulez pas M'entendre, qui ne voulez pas rendre gloire à Mon nom, qui ne vous respectez pas, qui ravagez Ma vigne, j'enverrai sur vous la détresse, et je maudirai vos bénédictions, dit le Seigneur (Malach. II, 2)... Malheur aux pasteurs qui perdent et déchirent le troupeau de Mon pâturage ! dit le Seigneur (Jerem. XXIII, 1). Les prêtres se sont souillés, et J'ai vu leur iniquité dans Ma maison, dit le Seigneur. C'est pourquoi leur voie sera un chemin glissant au milieu des ténèbres ; on les poussera, et ils se heurteront, et j'amasserai sur eux tous les maux, dit le Seigneur (Jerem. XXIII, 11-12).

« Il s'est glissé parmi vous certains hommes, depuis longtemps désigné pour la condamnation, des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur JÉSUS-CHRIST. Je veux vous rappeler, quoique vous sachiez fort bien toutes choses, que JÉSUS ayant délivré le peuple du pays d'Égypte, fit ensuite périr ceux qui furent incrédules ; et que les anges qui n'ont pas conservé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure, ont été réservés par Lui pour le jugement du grand jour, liés par des chaînes éternelles, dans les ténèbres. De même, Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impureté et à des vices contre nature, sont devant nous comme un exemple, subissant la peine du feu éternel. Pareillement, ces hommes aussi souillent la chair ; de plus, ils méprisent l'autorité, et insultent ceux qui sont élevés en dignité. Cependant l'archange Michel, lorsqu'il discutait avec le diable, lui disputant le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux ; mais dit : Que le Seigneur te réprime ! Mais ceux-ci insultent tout ce qu'ils ignorent ; quant à celles qu'ils connaissent naturellement, comme les bêtes brutes, ils s'y corrompent.

« Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; ils se sont jetés, pour un salaire, dans l'erreur de Balaam, et ils ont péri dans la rébellion de Coré. Ils sont des taches dans leurs repas de charité, faisant bonne chaire sans retenue, se repaissant eux-mêmes ; nuées sans eau, emportées çà et là par les vents ; arbres d'automne, sans fruits, deux fois morts, déracinés ; vagues furieuses de la mer, qui rejettent l'écume de leurs infamies ; astres errants, auxquels une tempête ténébreuse est réservée pour l'éternité. C'est d'eux qu'a prophétisé Énoch, le septième patriarche depuis Adam, lorsqu'il a dit : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades pour exercer un jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies de toutes les œuvres d'impiété qu'ils ont commises, et de toutes les dures paroles que ces pécheurs impies ont proféré contre Lui.

« Ce sont des mécontents qui murmurent, qui marchent suivant leurs convoitises, dont la bouche prononce des paroles hautaines, et qui admirent les gens par intérêt. Mais vous, bien-aimés, rappelez-vous les choses qui ont été prédites par les Apôtres de notre Seigneur JÉSUS-CHRIST ; ils vous disaient qu'au dernier temps il viendra des moqueurs, qui marcheront dans l'impiété, suivant leurs convoitises. Ce sont eux qui se séparent eux-mêmes, êtres sensuels, n'ayant pas l'esprit. Mais vous, bien-aimés, vous élevant vous-mêmes comme un édifice sur le fondement de votre sainte Foi, et priant par l'ESPRIT-SAINT, conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur JÉSUS-CHRIST, pour obtenir la vie éternelle. » (Épitre de saint Jude, 4-21).



Hélas! que de malheureux prêtres,
De loups sous la peau des agneaux,
De Judas, de malheureux traîtres,
Plus cruels que tous les bourreaux!

Est-ce ainsi donc que l'homme offense
Le Cœur amoureux du Sauveur?
Est-ce là sa reconnaissance?
Quel outrage, quel crève-cœur!

Quelle cruauté! cet impie
Exerce toutes ses fureurs
Dans l'église, où se réfugie
Jésus chassé de plusieurs cœurs.

Aurons-nous donc les cœurs de pierre
Sans prendre part à ses douleurs?
Ah! souffrons avec lui sur terre,
Avec son sang mêlons nos pleurs.

Il nous dit comme à ses apôtres:
On m'abandonne, mes amis,
Voulez-vous me quitter vous autres,
Et vous joindre à mes ennemis?

Ah! je souffrais ces injures
De mes ennemis déclarés,
Mais ceux que j'aime sans mesures
M'outrageront! amis, pleurez.

Ah! mon Cœur est à l'agonie,
On m'attaque dans ma maison,
On m'y trahit, on m'y renie,
On change mon sang en poison.

Mon Cœur crie en son amertume,
Il est accablé du péché,
Aurez-vous tous des cœurs d'enclume,
Aucun n'en sera-t-il touché?

Si vous m'abandonnez, fidèles,
Je suis abandonné de tous,
Irai-je chez les infidèles?
Ils me connaissent moins que vous.

Mon Cœur vous aime et vous désire,
C'est pour vous qu'il est transpercé;
Après votre cœur il soupire,
Eh quoi! Serai-je délaissé?

DIEU SEUL...


AMENDE HONORABLE AU CŒUR DE JÉSUS


O Cœur de Dieu, Cœur adorable,
Cœur, objet de tous mes amours,
O Cœur infiniment aimable,
Qui m'aimez et m'aimez toujours.

Quoique très pauvre et misérable,
Quoique le plus grand des pécheurs,
Je fais une amende honorable
A votre Cœur, à vos grandeurs.

Pardon pour tous les infidèles,
Qui, quoiqu'ils soient tous faits pour vous,
Malgré vos bontés paternelles,
Vous attaquent, se damnent tous.

Pardon pour tous les schismatiques
Séparés de votre unité.
Pardon pour tous les hérétiques,
Qui nient votre vérité.

Ah! pardon de leurs barbaries,
Pardon de leurs indignités,
Pardon de toutes leurs furies
Et toutes leurs cruautés.

Pardon, divin Cœur, on oublie
Votre Cœur au Saint-Sacrement,
Pardon pour ce chrétien impie
Qui le profane incessamment.

Ah! pardon de ces insolences,
De ces rendez-vous criminels,
Pardon de tant d'irrévérences
Dont on souille vos saints autels.
On va percer votre Cœur même,
Ce que ne fait pas le démon;
Pour ce parjure et ce blasphème,
Je vous en demande pardon.

Pardon pour tous les mauvais prêtres
Et tous vos ennemis cachés;
Pardon pour mille et mille traîtres
Qui vous reçoivent en péchés.
Hélas! on vous ôte la vie
Malgré vous-même en plusieurs cœurs,
Hélas! l'on vous y crucifie.
Pleurez, mes yeux, coulez, mes pleurs.
Pardon pour tant d'âmes si lâches,
Qui près des autels vont dormir;
Qui par leur cœur souillé de taches,
Excitent le vôtre à vomir.

Miséricorde pour moi-même
De vous avoir tant approché
Avec une tiédeur extrême,
Avec un cœur plein de péché.
Pardonnez-moi ma négligence,
Mon peu de préparation
Et ma cruelle indifférence
Pour la sainte Communion.

Pardon de mon ingratitude
Après tant de bienfaits reçus,
De mon peu de sollicitude
A vous suivre dans vos vertus.

O mon Jésus, miséricorde
Pour tous les péchés que j'ai faits;
Si votre Cœur ne me l'accorde,
Je suis perdu pour un jamais.

Peux-tu, mon cœur, être insensible
Au Cœur de Jésus méprisé?
Non, non, il n'est pas possible,
C'est pour toi qu'Il s'est épuisé.

Si le cœur d'un Turc infidèle
T'avait aimé jusqu'à ce point,
Tu l'aimerais, ô cœur rebelle;
Pour ce Cœur, tu ne l'aimes point.

Cœur amoureux, je vous embrasse,
Je me donne à vous tout entier.
Il est juste que je le fasse,
Vous m'avez aimé le premier.

Hélas! que n'ai-je autant de larmes
Que de gouttes d'eau dans la mer!
J'en vois tant qui portent les armes
Contre un Cœur qu'il faudrait aimer.

Que ne puis-je courir la terre
Pour m'écrier en tous les lieux:
Pécheurs, ne faites pas la guerre
Au Cœur de Jésus amoureux!

Que ne puis-je par mille hommages,
En me traînant la corde au cou,
Réparer ces sanglants outrages,
Quand j'en devrais passer pour fou!

O Cœur, que ne puis-je vous mettre
Dans tous les esprits et les cœurs,
Et que ne puis-je vous soumettre
Ceux des rois et des empereurs!
Qu'au moins, tous les vers de ces pages
Soient autant de prédicateurs,
Pour réparer tous vos outrages
Et donner grâce à leurs lecteurs!
Allez partout fondre les glaces,
Allez détruire les péchés,
Allez rendre à Dieu vos hommages,
Allez, sans demeurer cachés.

Faut-il que je ne puisse dire
Ce que je goûte et je ressens?
Parlez, soulagez mon martyre,
Parlez, vous êtes tout-puissant.

Formez-vous par votre puissance
Quelques nouveaux prédicateurs,
Pour prêcher votre amour immense
Et pour publier vos grandeurs.

Par le Sacré-Cœur de Marie,
Honneur au vôtre, mon Jésus,
Écoutez ce cœur qui vous prie
Et qui vous honore le plus.

O Sacré-Cœur, par ses mamelles,
Par son sein qui vous a porté,
Pardonnez à des infidèles
Les excès de leur cruauté.
Charmé de la flamme divine
Dont je vois votre Cœur si plein,
C'en est fait, j'ouvre ma poitrine,
Divin Cœur, entrez dans mon sein.
Enfin, ma demande est hardie,
Chassez de moi mon cœur pécheur
Et que je n'aie en cette vie
Point d'autre cœur que votre Cœur.

(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Cantiques des missions)


lundi 27 juin 2016

In Defense of Pope Liberius


Objection: Pope Liberius submitted and signed an heretical statement regarding the divinity of God the Son at Sirmium, and subsequently excommunicated St. Athanasius

Reply: On the contrary, against such calumnies, here are few arguments in defense of Pope Liberius, champion of Holy Catholic Faith: 

“Not long after, Constans, who had resolved to control the influence of the Synod held at Rimini, threatened to send Pope Liberius into exile. The fearless representative of Christ replied: ‘Thou canst not diminish the words of faith by my solitude.’ Non diminues tu, solitudine mea, verba fidei. The import of this pithy little sentence can not be mistaken: 'Even when I am exiled and compelled to pine away in weary solitude, I still continue to be the bearer of the deposit of the holy Faith of all.'” (Rev. F.X. Weninger, On the Apostolical and Infallible Authority of the Pope, 1868, pg. 163)

“They tell us that Liberius taught Arianism... As to the fact itself, sound historical criticism tends directly to the contrary conclusion, namely, that Liberius did not do what they suppose him to have done. The historical documents to which they appeal are, some of them, of very doubtful authority, whilst the others are evidently false or corrupted. Their first authority is that of the so-called "Fragments," ascribed to Hilarius, which critics generally acknowledge not to have been written by him, but by some unknown author. They also appeal to two letters of Athanasius, which are spurious. 

“Two passages are quoted from the works of St. Jerome - the one from his book, "De Scriptoribus Ecclesiasticis," the other from his "Chronicon." Now, St. Jerome has himself complained of the interpolations made in his works, a thing, as we have mentioned, very easily done in the days of manuscripts; and critics prove that this actually occurred with regard to these two works. 

“They also bring forward four letters ascribed to Liberius himself, which are mere fabrications by the Lucifirians and Arians. Finally, they give a poorly-manufactured account, to the effect that, after his pretended fall, Liberius, on returning to Rome, was contemptuously driven out by the Roman people. This fiction is borrowed from a spurious work of Eusebius the Priest.

“[...] Against all their corrupted historical sources are arrayed most trustworthy historical documents, clearly showing that Liberius not only never betrayed the truth, but that he was its consistent, energetic champion. 

“Nobody pretends to call in question the fact, that it was he who withstood the one thousand Bishops, assembled at Rimini, who had suffered themselves to be entrapped by the Arian into subscribing an heretical formula, of which Saint Jerome exclaims: "The Christian world was astonished to find itself become Arian." This was the most numerous Council ever celebrated in the first thousand years of the existence of the Church. Opposed to it, great as it was in number and Episcopal dignity, we find the majesty and resplendent authority of the Apostolic See, and we find Liberius, the occupier of the Chair of Peter, using his power and privileges as Supreme Pontiff to condemn and cancel the erroneous professions of one thousand Bishops, or, rather, in the words of our Lord, to confirm his brethren, whom satan had tried to sift as wheat. 

“It was for this heroic resistance that the enraged Emperor Constantine sent Liberius into exile, and harassed him with vexations and persecutions, to escape which, as they pretend, the defender of the faith finally subscribed an Arian formula, and, on his return to Rome, was driven forth again by the Clergy and people. That such a man, after so heroic a resistance, should have fallen so low as to subscribe what he had denounced and condemned in others, is difficult of belief. History tells a different tale. 

“The oldest and most esteemed historians of the Church, such as Sulpicius Severus, Socrates, Sozomenus, Theodoretus, Menea, Theophanes, Nicephorus, and Calistus, have not a word concerning the pretended fall of Liberius. Even Photius does not speak of it, and he certainly should have known it, and would have used it, had there been any hope of success. On the contrary, all these historians speak quite differently of Liberius, and ascribe his return to Rome to another reason, and describe his reception in a very different way. Theodoretus, who, in his history of Arianism, made use of the writings of Athanasius, calls Liberius an illustrious and glorious champion of the faith."Celeberrimum Liberium, gloriosum veritatis athletam." He ascribes his return to Rome, not to a heretical acquiescence, but to the petition forwarded to the Emperor from the noble ladies of Rome, and to the acclamation of the people at the amphitheater, urging his recall. "Post has Christianae plebis acclamationes Liberium ab Imperatore postulantis in circo, reversus est admirabilis ille Liberius." 

“Sulpicius Severus also accounts for his return by the commotions and revolts of the Roman people, clamorous for his recall, and says that the Emperor did it against his will, "licet invitus." If Liberius had professed Arianism, Constantine would have let him return, but not unwillingly, "invitus," since it would have been for himself a victory and triumph. That this return, however, may have become in time a matter of suspicion and a ground of the accusation, is possible, if not probable. Communications were then difficult and tardy, and the Arians, hearing of his recall, may have spread the rumor that it could only be accounted for by his recantation and his subscription of the Arian formula. 

“No, the Pontiff who had withstood one thousand Bishops, and had braved exile and persecution, could not have accepted such ignominy as finally to subscribe what he himself had so lately denominated a blasphemy, "blasphemam." 

“[...] He can not, then, be stigmatized as a traitor to the faith, but must rather be accounted worthy of all those eulogies conferred upon him by the Holy Fathers. St. Ambrose calls him "Sanctae memoriae virum", a man of holy memory; St. Basil, "beatissimum," most blessed; Epiphanius and Pope Siricius, the latter in his letter to Himeric, calls him " blessed."” (Idem, pg. 333-340).

From Abbé Darras, General History of the Catholic Church, work praised by his Holiness, Pope Pius IX, we read that : 

“They [the Arians] succeeded, at length, in ruining him [saint Athanasius] in the opinion of [Emperor] Constantius, by incriminating a very simple and indifferent action. A new church had been built in Alexandria, at the public expense ; the archbishop [saint Athanasius] had inaugurated it without the participation of the emperor. This was sufficient to blot out from the remembrance of Constantius all his former letters to the patriarch, and his solemn promise ever to turn a deaf ear to his accusers. He appealed to Pope Liberius, to beg that Athanasius might be condemned (A.D. 352). Liberius assembled a council in Rome, and laid before it the emperor's letter, together with those of the Egyptian bishops, who unanimously proclaimed the innocence of their metropolitan. The council decided that it would be contrary to all law, human and divine, to anathematize a bishop whose faith was that of the Church, and whose virtue was the admiration of the whole world. The answer of Liberius was the expression of this sentiment.

“[...] The Arian eunuch, Eusebius, whose unlimited power over the weak mind of Constantius had reduced the Church to its present sad condition, was sent to Rome by the emperor to deceive Liberius, and force him to sign the condemnation of Athanasius. The eunuch found presents arid threats equally ineffectual ; he then procured a rescript ordering Lcontius, governor of Rome, to convey Liberius to Milan, where Constantius held his court. The interview between the pope and the emperor, as might have been foreseen, was full of passion, recrimination, and violence on the part of Constantius; dignified, reserved, and firm, on that of Liberius. Two days later, the pope was seized and exiled to Berea, in Thrace. The emperor sent him five hundred gold pieces (about ten thousand francs), to defray his expenses. Liberius sent them back, with these words : "Tell the emperor to keep his money for the support of his army." A like tender from the empress met with a like reply. When the eunuch Eusebius had the effrontery to make a similar proffer, the indignant pontiff answered : "You have desolated the churches throughout the world, and do you offer me an alms, as to a criminal! Go and begin by embracing the true faith." 

“[...] The Greek Menology relates the facts as we have given them. It speaks as follows: ‘The Blessed Liberius, defender of the faith, was Bishop of Rome, under the empire of Constantius. Burning with zeal for the orthodox faith, he protected the great Athanasius, persecuted by the heretics for his bold defence of the truth, and driven from Alexandria. Whilst Constantine and Constans lived, the Catholic faith was supported ; but when Constantius was left sole master, as he was an Arian, the heretics prevailed. Liberius, for his vigor in censuring their impiety, was banished to Berea, in Thrace. But the Romans, who always remained true to him, went to the emperor and besought his recall. He was therefore, on this account, sent back to Rome, and there ended his life, after a holy administration of his pastoral charge.’” (Abbé Darras, General History of the Catholic Church, pg. 448-462; Abbé Rohrbacher, Histoire Universelle de l'Église Catholique, vol. XI, pg. 374).

“The ancient Fathers, especially those who held the more illustrious chairs of the East, since they accepted these privileges as proper to the pontifical authority, took refuge in the Apostolic See whenever heresy or internal strife troubled them. For it alone promised safety in extreme crises. Basil the Great did so, as did the renowned defender of the Nicene Creed, Athanasius, as well as John Chrysostom. For these inspired Fathers of the orthodox faith appealed from the councils of bishops to the supreme judgement of the Roman Pontiffs according to the prescriptions of the ecclesiastical Canons. Who can say that they [Pontiffs] were wanting in conformity to the command which they had from Christ? Indeed, lest they should prove faithless in their duty, some went fearlessly into exile, as did Liberius and Silverius and Martinus. Others pleaded vigorously for the cause of the orthodox faith and for its defenders who had appealed to the Pope, or to vindicate the memory of those who had died.” (Pope Benedict XV, Principi Apostolorum Petro, 1920).

“But the neo-schismatics declare that they do not oppose the Catholic Church's principles in the least. Their sole aim is to protect the rights of their churches and their nation and even the rights of their supreme Emperor; they falsely allege that We have infringed these rights. By this means, they fearlessly make us responsible for the present disorder. Exactly in this way did the Acacian schismatics act towards Our predecessor St. Gelasius. [St. Gelasius epistle 12 to the emperor Anastasius, no. 1.]. And previously the Arians falsely accused Liberius, also Our predecessor, to the Emperor Constantine, because Liberius refused to condemn St. Athanasius, Bishop of Alexandria, and refused to support their heresy. [St. Athanas., hist. Arianor ad Monach., no. 35.] For as the same holy Pontiff Gelasius wrote to the Emperor Anastasius on this matter, "a frequent characteristic of sick people is to reproach the doctors who recall them to health by appropriate measures rather than agree to desist from and condemn their own harmful desires." These appear to be the main grounds on which the neo-schismatics gain their support and solicit the patronage of powerful men for their cause, most wicked as it is. Lest the faithful be led into error, We must deal with these grounds more fully than if We merely had to refute unjust accusations.” (Pope Pius IX, Quartus Supra, On the Church in Armenia, 6 January 1873)

“That which is done for the love of Christ gives me very much joy; Italy, as victor with that zeal and aroused ardor for the godhead, retained that faith whole which was handed down from the Apostles and placed in the whole world by our ancestors. For at this time when Constantius of holy memory held the world as victor, the heretical African faction was not able by any deception to introduce its baseness because, as we believe, our God provided that that holy and untarnished faith be not contaminated through any vicious blasphemy of slanderous men - that faith which had been discussed and defended at the meeting of the synod in Nicea by the holy men and bishops now placed in the resting place of the saints. For this faith those who were then esteemed as holy bishops gladly endured exile, that is Dionysius, thus a servant of God, prepared by divine instruction, or those following his example of holy recollection, LIBERIUS bishop of the Roman Church, Eusebius also of Vercelli, Hilary of the Gauls, to say nothing of many, on whose decision the choice could rest to be fastened to the cross rather than blaspheme God Christ, which the Arian heresy compelled, or call the Son of God, God Christ, a creature of the Lord.” (Saint Anastasius I, From the Epistle “Dat mihi plurimum", to Venerius, Bishop of Milan, about the year 400; Denzinger n. 93).
Was the 2d Vatican "Council" dogmatic, pastoral?

Objection: The 2d Vatican "Council" was a pastoral council, not dogmatic...
 
Reply: The name "council" comes from the Latin "concilium", meaning "assembly". Thus a council is an assembly of bishops which discusses the affairs of the Religion and of the Church (Mgr de Ségur,"Le Concile", 1869, pg. 125). A council doesn't deal only with questions regarding faith and morals, such as defining dogmas or condemning heretics, but analyses also affairs related to the discipline and the general government of the Church. There is no such "dogmatic" or "pastoral" Council, but there are three types of councils in the Catholic Church: the "Provincial Council", composed of bishops of one ecclesiastical province and presided by the archbishop or the metropolitan, the "National Council", composed of all the archbishops and bishops of the same country and presided by the primate or the papal legate, and the "Ecumenical Council", convoked and presided by the Pope or at least one of his legates, composed of all the bishops of the world and whose decrees, regarding faith, morals, discipline or Church's government, are approved and confirmed infallibly by the Pope or the Apostolic See. Before being approved by the Pope the council's decisions are mere bills or draft laws but after they have been approved and confirmed by the Pope, they become real laws which bind the faithful's conscience. ("Idem", pg. 126-128).
 
"By divine and Catholic faith, all those things must be believed which are contained in the written word of God and in Tradition, and those which are proposed by the Church, either in a solemn pronouncement or in her ordinary and universal teaching power, to be believed as divinely revealed." (Ecumenical Vatican Council, "Dogmatic Constitution concerning the Catholic Faith", Chapter 3. "Faith", Session 3, April 24, 1870; Heinrich Denzinger, "The Sources of Catholic Dogma", 30th edition, n. 1792).
We know that Holy Bible and Tradition are the two sources of divine Revelation (Catechism of saint Pius X; Catechism of Trent).
 
"19 Q. Where are the truths which God has revealed contained?
"A. The truths which God has revealed are contained in Holy Scripture and in Tradition.
 
"34 Q. What is meant by Tradition?
"A. Tradition is the non-written word of God, which has been transmitted by word of mouth by Jesus Christ and by the apostles, and which has come down to us through the centuries by the means of the Church, without being altered.
 
"35 Q. Where are the teachings of Tradition kept?
"A. The teachings of Tradition are kept chiefly in the Councils' decrees, the writings of the Holy Fathers, the Acts of the Holy See and the words and practices of the sacred Liturgy."
 
"36 Q. What importance must we attach to Tradition?
"A. We must attach to Tradition the same importance as the revealed word of God which Holy Scripture contains." (Catechism of saint Pius X). 
 
As part of Tradition, the Councils' decrees, after the Pope's approval, are free of any error whatsoever, because Tradition is one source of divine Revelation. Vatican II "Council" has been always recognised and propagated by the Vatican authorities, since the times of John XXIII, as an Ecumenical "Council" convoked by the Catholic Church and whose decrees have been approved by the Apostolic See or the Pope. But if we analyse some of his decrees, we realise that they contain grave errors against the Catholic Faith, particularly religious freedom. 
 
"The Church of Christ is part of ("subsistit in") the Catholic Church." (“Lumen gentium”, 21 November 1964).
 
"The Church of CHRIST is ("est") the Catholic Church." (Pope Pius XII, "Mystici Corporis Christi", 29 June 1943). 
 
"The Catholic Church has sinned against unity." (2d pseudo-Vatican Council, "Unitatis redintegratio", session 5, 21 November 1964). 
 
"All the teachings of the Catholic Church's Magisterium are impeccable and unchangeable." (Pope Pius IX, Denzinger 1839).
 
"The conversion of non-Catholics is an obstacle towards the Church's unification." (2d pseudo-Vatican Council, "Unitatis redintegratio" : 24, session 5, 21 November 1964). 
 
"Going therefore, teach ye all nations; baptizing them in the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Ghost. Teaching them to observe all things whatsoever I have commanded you: and behold I am with you all days, even to the consummation of the world." (saint Matthew 28:19-20).
 
"And He said to them: Go ye into the whole world, and preach the Gospel to every creature. He that believeth and is baptized, shall be saved: but he that believeth not shall be condemned." (saint Mark 16:15-16). 
 
"Therefore, brethren, stand fast; and hold the Traditions which you have learned, whether by word, or by our epistle." (2 Thessal. 2:14)
 
"O Timothy, keep that which is committed to thy trust, avoiding the profane novelties of words, and oppositions of knowledge falsely so called. Which some promising, have erred concerning the faith. Grace be with thee. Amen." (1 Tim. 6:20-21).
 
The Early Church Fathers had an infallible method by which to recognise the Church of CHRIST among other sects. In the light of this technique, only the Church of CHRIST or the Roman Catholic Church has the four positive marks of recognition (One, Holy, Catholic and Apostolic), which were proclaimed in the Council of Nicea (325 AD) and later in the 2d Council of Constantinople (381 AD), and are recited since by all the faithful as part of the Credo. Some other non-Catholic sect may possess one or more of these marks but never all four of them, as it does only the Church of CHRIST, the Roman Catholic Church. (Abbé Berthier, "Abrégé de théologie dogmatique et morale", 1928, pg. 36). 
 
Vatican II "Council"'s decrees by denying the conversion of non-catholics, among other grave errors, deny the apostolicity of the Church of CHRIST, one of her four marks of recognition, therefore they could have not come from the Catholic Church, but from a counter-church, as Mgr Lefebvre said it himself: 
 
"Yet, I sincerely believe that we are dealing with a counterfeit of the Church and not with the Catholic Church. Why? Because they do not teach anymore the Catholic Faith. They do not defend any more the Catholic Faith. Not only do they no longer teach nor defend the Catholic Faith, but they teach something else...
 
"I think we can and we must even believe that the Church is occupied, the Church is occupied. She is occupied by this Counter-Church, by this Counter-Church that we know well and that the Popes know perfectly well and that the Popes have condemned throughout the centuries. For nearly four centuries now, the Church continues to condemn this Counter-Church which was born especially with the Protestantism, which was developed with the Protestantism and which is at the origin of all the modern errors; it has destroyed all philosophy and have led us into all these errors that we know and that Popes have condemned: Liberalism, socialism, communism, modernism, sillonism and what else... And we are dying from it, dying from it. The Popes have done everything to condemn it, and look now, those who sit on the seats of those who have condemned these things now they practically agree with this liberalism and this ecumenism. Hence we cannot accept that.
"And more things become clear, more do we find out that this program which was elaborated in the masonic lodges - this whole program, all these errors which have been elaborated in the masonic lodges - well, we realize little by little and with increasing clarity that, simply there is a masonic lodge in the Vatican." (Mgr Marcel Lefebvre, 8 June 1978).