dimanche 1 juillet 2012

Lettre ouverte à Père Marie-Dominique, des dominicains d'Avrillé

Fête de saint Pierre et saint Paul, A.D. 2012


Lors d'une visite à un site d'Internet, j'ai vu une lettre que vous aviez adressée à un frère le 24 juin 2012 :


De : Fraternité Saint Dominique <dominicains-avrille@wanadoo.fr>

Date : 24 juin 2012 16:36:18 HAEC

À : xxx

Objet : Message du père Marie-Dominique

Cher frère en saint Dominique,

diverses nouvelles de Rome ci-jointes, ne sachant ce qui se réalisera.

Côté Tradition, voici les nouvelles :

sachant notre position, et bien que nous ayons eu la délicatesse de ne faire encore aucune déclaration officielle, Mgr Fellay vient de nous notifier que nos trois frères ne seront pas ordonnés Diacres à Écône vendredi prochain. Il a communiqué aussi au père Antoine que ses trois frères ne seront pas ordonnés prêtres le 29 juin.

Nous avons été avertis juste une semaine avant les ordinations, alors que les différents frères étaient en retraite pour préparer leur âme à l’ordination.
Certaines familles ont réservé des places en avion pour venir des États-Unis, des hôtels ont été réservés, les premières Messes des Capucins préparées. Tout doit être annulé au dernier moment.

Jamais Mgr Lefebvre n’aurait fait une chose pareille.

D’autre part, Mgr Tissier a été prié par le Supérieur de District des États-Unis, l’abbé Rostand, d’arrêter ses prédications aux U.S.A (où il soulevait l’enthousiasme) et de retourner aussitôt en Europe.

A Mgr Williamson, il est interdit de se rendre aux ordinations d’Écône le 29 juin, et il lui est interdit d’aller au Chapitre Général.

La répression communiste est en route.

Nous faisons ce que nous pouvons dans le milieu ecclésiastique. Si vous avez des idées de ce que peuvent faire les laïcs, n’hésitez pas à joindre le frère Pie-Marie Carpentier.

Avec mes prières,
Père Marie-Dominique +


Je profite de votre lettre pour vous écrire quelques mots en charité :

Même si les évêques de la SSPX vous interdissent les ordinations, il y a toujours d'autres évêques parfaitement valides dont vous pouvez demander les services nécessaires. Par exemple, les évêques de la lignée de Mgr Thuc qu'on peut les joindre facilement, même si une partie d'eux professent des opinions théologiques erronées!

« Il est certain, en effet, par l'histoire, qu'il y a toujours eu dans l'Église, depuis le temps des Apôtres, des Évêques, des prêtres et des diacres, et on n'en peut trouver la raison que dans l'institution de JÉSU-CHRIST." (Berthier, Abrégé de théologie dogmatique, morale, canonique..., 1926)

« Si quelqun dit qu'il n'y a pas dans l'Église une hiérarchie établie par l'Institution divine, se composant d'Évêques, de prêtres et de ministres, qu'il soit anathème. » (Concile de Trente, Session XXIII, Canon 6, 15 juillet 1563)

Mais ce qu'il est plus important est l'éclaircissement du statut des frères dominicains d'Avrillé, appellation dont ils sont connus publiquement.

Les Dominicains d'Avrillé, selon les infos publiques, n'ont pas un Maître Général, ni un Provincial, pour ne pas aller plus loin, en opposition avec les Constitutions mêmes du Premier Ordre (Chapitre II, Art 1).

Canoniquement, les Frères Précheur d'Avrillé, avec leurs tertiaires et Confréries de Rosaire, ne peuvent pas exister sans un Maître Général. Je ne parle pas ici d'un "Maître général" conciliaire.

L'Indéfectibilité de l'Église ne s'applique pas nécessairement à un ordre religieux. On sait que les Dominicains furent supprimés en France à cause de la Révolution Française (1792) et ensuite ils furent rétablis officiellement en 1850 par P. Lacordaire avec la permission de Pie IX.
Il est vrai que Mgr Lefebvre, en vertu de sa consécration, a eu le pouvoir, en soi, de fonder la Congrégation religieuse de Dominicains d'Avrillé, mais il n'a pas pu exercer ce pouvoir sans l'approbation du Saint-Siège :

« Les Congrégation religieuses n'ayant cessé de se multiplier, [saint] Pie X (Motu propio "Dei Providentis", 16 juillet 1906) défendit la création de nouveaux Instituts à l'insu du Saint-Siège. Le Code [1917] a maintenu cette défense, en la modifiant légèrement. » (Cance, Le Code de droit canonique, 1951, tome II, page 27)

« Le droit d'ériger de nouvelles Congrégations religieuses dans un diocèse est accordé aux Évêques de ce diocèse, mais non aux Vicaires Capitulaires ou aux Vicaires Généraux; cependant les Évêques ne feront ou ne permettront ces fondations nouvelles qu'après avoir consulté le Siège Apostolique (en se conformant aux prescriptions des "Normae" de 1921, ch. I, nn. 3-5); s'il s'agit de tertiares vivant en commun, il faut en outre que le Supérieur général du premier Ordre les affilie à sa religion ( Canon 492 § 1) » (Idem, page 28)

« Par un privilège particulier du Saint-Siège, l'érection de certaines confréries dépend des Généraux des Ordres auxquels ces confréries doivent leur existence. Ainsi les confréries du Rosaire, du Scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel, des Sept-Douleurs et de la T.S. Trinité sont érigées exclusivement par les Généraux des Dominicains, des Carmes chaussés ou déchaussés, des Servites et des Trinitaires : alors même que les Évêques auraient reçu des pouvoirs spéciaux pour ériger des confréries d'Ordres, ces quatre confréries restent toujours exceptées (Décrets du 26 août 1747, du 11 avril 1864, du 16 juillet 1887; de la C. des Indulgences). Seules les Évêques missionnaires qui relèvent de la Propagande peuvent obtenir de cette Congrégation des pouvoirs particuliers pour ériger dans leurs diocèses des missions toutes les confréries reconnues par le Saint-Siège, avec les indulgences qu'elles possèdent, à l'exeption néanmoins de la confrérie du Rosaire (Décret du Saint-Office, 4-10 mai 1901). » (Idem, pages 187-188)

Dans l'Histoire de la Fratérnité saint Dominique, il est écrit que, aidé par Mgr Lefebvre, vous, ensemble avec Frère Innocent-Marie, reçûtes l'habit dominicain du Père Guérard des Lauriers, le 8 décembre 1977, qui à l'époque n'était ni Maître Général des Frères Précheurs, ni Provincial, et ni évêque, mais seulement un prêtre dominicain. Selon le Droit Canon, aucun ordre religieux ne peut être fondé sans la permission du Saint-Siège.

Vous pouvez me répondre que pour l'érection des Dominicains d'Avrillé, Mgr Lefebvre, peut-être aidé par Père Guérard des Lauriers, a reçu l'approbation du "Pape" Paul VI. Je ne suis pas informé de ce fait, mais même si elle existait, est-il possible qu'un anti-pape comme Paul VI ait de telles pouvoirs ? Non, cela n'est pas possible car un antipape n'a aucun pouvoirs sur l'Église du CHRIST, l'Église Catholique.

Il est publiquement connu que Paul VI a erré dans l'enseignement des doctrines reliées à la Foi et aux moeurs. Pour ne pas être trop long, je dirais que l'exemple le plus frappant est sa promulgation (approbation) des enseignements hérétiques du Concile Vatican II. Comme Paul VI, les autres personnages, de Jean XXIII à Benoit XVI, ont tous erré dans les doctrines sur la Foi et les moeurs. Un vrai Pape ne peut jamais errer dans l'enseignement des doctrines reliées à la Foi et aux moeurs. C'est pourquoi ces personnages ne sont pas Papes, Vicaires de Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST.

« C'est pourquoi; Nous attachant fidèlement à la Tradition qui remonte au commencement de la foi chrétienne, pour la gloire de DIEU notre Sauveur, pour l'exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, Nous enseignons et définissons, avec l'approbation du saint Concile, que c'est un dogme divinement révélé : Que le Pontife Romain, lorsqu'il parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant la charge de Pasteur et de Docteur de tous les chrétiens, en vertu de sa suprême autorité Apostolique, il définit qu'une doctrine sur la foi ou la morale doit être tenue par l'Église universelle, jouit pleinement, par l'assistance divine qui lui a été promise dans la personne du bienheureux Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que son Église fut pourvue quand elle définit la doctrine touchant la foi ou la morale ; et, par conséquent, que de telles définitions du Pontife Romain sont irréformables par elles-mêmes, et non en vertu du consentement de l'Église. Que si quelqu'un, ce qu'à  DIEU  ne plaise, avait la témérité de contredire Notre définition, qu'il soit anathème. » (Oeuvres de Mgr de Ségur, tome VI, page 268)

« Cette infaillibilité doctrinale, il [Pontife Romain] la possède en vertu de sa suprême autorité Apostolique, c'est-à-dire par cela seul qu'il est le Pape.

« Cette infaillibilité est un don surnaturel, une grâce de l'Esprit-Saint. Le Pape en "jouit pleinement par l'assistance divine qui lui a été promise dans la personne du bienheureux Pierre".

« Cette infaillibilité est l'infaillibilité même de l'Église; le Pape "jouit pleinement de l'infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que son Église fût pourvue quand elle définit la doctrine touchant la foi ou la morale".

« Par "la foi et la morale", il faut entendre, comme nous l'avons dit plus haut, l'enseignement des mystères et de toutes les vérités révélées, soit pour l'illumination de l'esprit, soit pour la direction de la volonté et la sanctification de la vie. La foi, c'est ce qu'il faut croire; la morale, c'est ce qu'il faut faire. Ces paroles du décret, loin d'exclure ce que l'on appelle de nos jours "les matières de l'ordre social et politique", les renferment au contraire d'une manière éminente; car toutes les doctrines sociales et politiques touchent aux vérités révélées et à la sanctification des peuples chrétiens par des points aussi nombreux qu'essentiels. - Telles sont, entre autres, les doctrines résumées dans l'Encyclique et le Syllabus de 1864.

« Enfin, le décret du Concile stipule expressément (ce que niaient Bossuet et, à sa suite, toute l'école gallicane) que "les définitions du Pontife Romain sont irréformables par elles-mêmes, et non en vertu du consentement de l'Église". Ainsi se trouvent exclues et réprouvées les trois nuances de la théorie gallicane; à savoir :

1° que Faction commune de l'Épiscopat, réuni en Concile, est nécessaire à l'infaillibilité du Pontife ;
2° que le consentement de l'Épiscopat dispersé est requis ;
3° qu'il faut sinon le consentement explicite, au moins le consentement tacite de l'Épiscopat.

« La question de l'infaillibilité, et par conséquent la question du gallicanisme est donc tranchée. L'Esprit-Saint a parlé: la cause est finie.

« À partir de ce décret, quiconque ne croit pas de cœur et ne professe pas de bouche, comme article de foi révélée, l'infaillibilité personnelle du Souverain-Pontife parlant ex cathedra, tombe par là même sous le coup de l'anathème, est formellement hérétique, et se sépare de la communion de l'Église.

« Cette définition a été le couronnement d'une longue et patiente discussion. Sauf deux voix dissidentes, le vote a réuni l'unanimité des Pères. Cinq cent trente-cinq Pères entouraient le grand Pie IX, président du Concile : cinq cent trente-trois ont répondu: Placet.

« Quand, après leur vote, le Pape eut déclaré qu'il confirmait, définissait à son tour et promulguait la vérité approuvée par le Concile, un mouvement indicible s'empara de la sainte Assemblée. Les Évoques avaient les yeux pleins de larmes. Ils saluèrent Pie IX de longs applaudissements et d'acclamations qui, répétées par le peuple, semblaient devoir ébranler les voûtes'sonores de la Basilique vaticane.

« De toutes parts c'était une explosion de cris de joie, de vivats redoublés : "Vive Pie IX ! Vive le Pape infaillible ! "

« Dès que le Pape put se faire entendre, il prononça d'une voix forte ces paroles solennelles qui faisaient allusion à l'absence des Évoques opposés jusque-là à la définition. — Voici ces paroles textuelles :

"Cette souveraine autorité du Pontife Romain n'opprime pas, Vénérables Frères, elle soutient; elle ne détruit pas, elle édifie; et très-souvent elle confirme dans la dignité, elle unit dans la charité ; elle affermit et défend les droits de Nos frères, c'est-à-dire les droits des Évêques. Aussi, que ceux-là qui en ce moment jugent dans le trouble de la passion, sachent bien que le Seigneur n'est point  dans le trouble.

"Qu'ils se souviennent qu'il y a peu d'années ils soutenaient la doctrine contraire et abondaient dans Notre sens et dans le sens de la majeure partie de ce très-grand Concile : c'est qu'alors ils jugeaient sous la douce inspiration du souffle de DIEU. Quand il s'agit de se prononcer deux fois sur le même point, peut-il donc y avoir deux consciences opposées? A DIEU ne plaise !

"Que DIEU daigne éclairer les esprits et les cœurs! et puisque seul Il opère les grandes merveilles, qu'Il éclaire les esprits et les cœurs, afin que tous puissent venir dans les bras de leur Père, le très-indigne Vicaire de JÉSUS-CHRIST sur la terre; de leur Père qui les aime, qui les chérit, et qui souhaite ardemment de ne faire qu'un avec eux.

"Et ainsi, étroitement unis dans le lien de la charité, puissions-nous tous ensemble combattre les combats du Seigneur, afin que nos ennemis, au lieu de nous tourner en dérision, appren-nent à nous craindre, et qu'enfin les puissances mauvaises disparaissent devant la face de la vérité. Tous alors, tous pourront dire avec saint Augustin : 'Seigneur, vous m'avez appelé à votre admirable lumière; et voici que je vois!'" ». (Idem)

« LA OU EST PIERRE, LA EST L'ÉGLISE, et parce que Pierre parle toujours par le Pontife Romain (Concile de Chalcédoine), qu'il vit toujours dans ses successeurs, juge par eux (Synode d'Éphèse, act.III), et offre la vérité à ceux qui la cherchent (S.Pierre Chrys., à Eutychès); c'est pour cela qu'il est nécessaire d'entendre les divins oracles dans le sens qu'y attache et y a toujours attaché cette chaire du bienheureux Pierre...» (Mgr. Ozanam, Mois de saint-Pierre, Encyclique de Pie IX de 9 novembre 1848)

« Pourquoi Simon a-t-il reçu le nom de Pierre? Parce que c'était le nom de JÉSUS-CHRIST. Ne perdons pas le sens divin de ces paroles : Tu es Pierre, c'est-à-dire : tu es à ma place, tu es moi-même; sur toi, dès lors, je bâtis mon Église.

« JÉSUS change donc Simon en Pierre, afin de pouvoir le charger de toute son Église; et il lui confère une force si puissante, que toutes les forces de l'enfer ne pourront prévaloir contre elle...

« Constituant ainsi saint Pierre Souverain-Pontife, Notre-Seigneur lui donne la toute-puissance spirituelle nécessaire pour remplir sa très-sainte charge...

« En saint Pierre, il y a deux personnages :

1- L'homme, le Saint, l'Apôtre, le martyr;
2- Le Pape, l'homme public et le Vicaire de JÉSUS-CHRIST, le Chef de l'Église, le Souverain-Pontife.

« Comme homme, comme personne individuelle, [comme Simon], saint Pierre a vécu et est mort comme les autres Saints, comme les autres Apôtres;

« Comme Pape et comme personne publique, saint Pierre demeure toujours au milieu de l'Église, par son Ministère pastoral et par sa suprême autorité religieuse.

« La raison de ce fait est très simple; saint Pierre n'a pas reçu les promesses du Souverain Pontificat pour lui-même, mais pour le bien de l'Église. Pour lui-même, il est saint, il est martyr; mais il n'est Pasteur que pour les autres, que pour l'Église. Or, l'Église devant durer jusqu'à la fin du monde, il est évident que le Ministère de Pierre doit survivre à Pierre pour sauvegarder l'Église dans tous les siècles.

C'est ce qu'enseigne le Vénérable Cardinal Bellarmin, dont la doctrine est si pure et si traditionnelle, et dont les savants écrits ne sont pas assez connus chez nous.

« "[...] A la mort de saint Pierre, le Souverain-Pontificat n'a donc pas pu cesser; car il avait été institué non pour l'avantage personnel de saint Pierre, mais pour le bien général de l'Église; il a dû, au contraire, et il doit demeurer et persévérer tant que subsiste l'Église." (Lib. II, c. XII.)

« C'est aussi que disait saint Thomas d'Aquin, avec une autorité plus grande encore : "Le pouvoir des clefs fut le symbole de la puissance que Pierre devait transmettre aux autres, pour la conservation de l'unité de l'Église. Ce serait mal raisonner que de prétendre que cette haute dignité dont JÉSUS-CHRIST revêtait Pierre ne devait pas passer de lui aux autres; car il est certain que le Sauveur a établi son Église pour qu'elle durât toujours. Il est donc évident que ceux qu'il établit dans le ministère étaient dans une condition telle, que leur pouvoir devait passer à leurs successeurs pour le bien de l'Église jusqu'à la fin du monde, surtout quand il dit lui-même : Voici que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles... (Sum.contra Gent., I, IV, c.LXXVI)" » (Oeuvres de Mgr de Ségur, tome III, pages 46-55)

«... ils [les Pères] appellent Pierre le fondement de la foi, la pierre ou la roche de la foi, la colonne de la foi, la pierre fondamentale de la foi catholique.

« De là vient que saint Léon le Grand dit en parlant de Pierre : "Et pour vous convaincre de la fermeté de la foi qu'il devait enseigner, écoutez ces paroles : Et sur cette pierre je bâtirai mon Église...

« Saint Ambroise à son tour : "La foi est donc le fondement de l'Église; car ce n'est pas de la chaire corruptible de Pierre, mais de sa foi vivante qu'il a été dit : Les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle." » (R.P. Jean Perrone S.J., Le Protestanisme et la règle de la foi, tome II, page 634-635)

Le sixième Concile oecuménique, ou troisième de Constantinople, disait : « Ce qui était visible, c'était le papier et l'ancre; mais celui qu'on ne voyait pas, c'était Pierre qui parlait par Agathon." (Idem, page 640)

A la page 48 du livre de l'abbé Berthier on lit :

«[...] dans l'encyclique Quanta curâ du 8 décembre 1864, Pie IX a condamné, comme souverainement contraire au dogme, l'opinion qui prétend : "Qu'on peut sans péché et sans préjudice de la profession de la foi chrétienne, refuser son assentiment et son obéissance aux jugements et aux décrets du Siège apostolique, dont l'objet avoué ne regarde que le bien général, les droits et la discipline de l'Église, pourvu qu'il n'atteigne ni la foi, ni les moeurs. »

Dans le livre Le Dogme de l'infaillibilité, Mgr de Ségur écrit :

«[...] Il y a beaucoup de points de doctrine qui, sans être définis formellement, sont cependant enseignés de telle sorte par l'Église, qu'ils exigent la soumission entière de l'esprit; ce sont ceux qui "sont admis par le consentement commun et constant des catholiques comme des vérités théologiques, ou encore comme des conclusions tellement certaines, que les opinions qui leur sont opposées, bien qu'elles ne puissent être appelées hérétiques, n'en méritent pas moins une autre censure théologique". Ainsi parlait le Pape Pie IX, dans son Bref Apostolique de 23 décembre 1863, à l'Évêque de Mayence. » (Oeuvres de Mgr de Ségur, tome VI, page 264)

«[...] L'esprit catholique romain est l'antipode de révolte; l'orgueil et l'insoumission ne lui sont pas moins opposés que l'ignorance et le mensonge. Il déteste les subterfuges par lequels on tâche de se soustraire au joug de l'obéissance; entre autres ces maximes, ces usages, que l'on a mis si longtemps en avant, comme une muraille de la Chine qui isolait nos Églises et les défendait contre les influences du Saint-Siège. " En France, disait-on, cela n'oblige pas... "» (Oeuvres de Mgr de Ségur, tome III, page 301)

« Que si, à partir du demi-schisme de 1682, les Évêques de France n'ont pas toujours enseigné une doctrine aussi pure que celle de leurs devanciers sur les prérogatives du Souverain-Pontife, c'est qu'ils ne le pouvaient guère. Ils avaient semblé un moment mettre le roi au-dessus du Pape: punis par où ils avaient péché, ils sentirent bientôt le joug royal s'appesantir sur leurs têtes. Pendant que les jansénistes et les philosophes inondaient impunément la France de leurs scandaleux libelles, il était absolument interdit, de par le roi, de publier aucun écrit théologique dont les principes ne fussent en tout conformes à la Déclaration de 1682; les Parlements sévissaient avec une rigueur de sectaire contre la moindre contravention : le docte P. Thomassin, de l'Oratoire, peu suspect d'ultramontanisme, ne put échapper à leur censure ; il eut beau faire, son Traitè des Conciles fut supprimé et confisqué. L'Évêque de Laon, pour avoir simplement cité un Concile romain, fut consigné dans son diocèse. Le vénérable Archevêque d'Arles, Mgr de Forbin-Janson, coupable de soutenir l'indépendance de l'Église dans la publication des Indulgences, vit son Mandement lacéré et brûlé par la main du bourreau. Les exils, les amendes, les lettres de cachet n'étaient point épargnés aux ecclésiastiques qui se rendaient coupables du crime de dévouement au Saint-Siége. » ( Idem, tome VI, pages 256-265)

Le grand Pape Pie IX, dans son encyclique de 9 novembre 1848 écrit ceci :

«[...] "On voit maintenant dans quelle erreur sont ces esprits qui, abusant de la raison, et regardant les oracles de Dieu comme les pensées de l'homme, osent les soumettre à l'arbitrage de leur interprétation particulière; puisque Dieu lui-même a établi une autorité vivante pour fixer et enseigner le véritable et légitime sens de la révélation céleste, et mettre fin, par son jugement infaillible, à toutes les controverses soit en matière de foi, soit en ce qui concerne les mœurs, afin que les fidèles ne soient point entraînés à tout vent de doctrine, ni circonvenus par l'erreur et la malice des hommes. Cette autorité vivante et infaillible ne se trouve que dans cette Eglise que JÉSUS-CIIRIST a établie sur Pierre, le Chef, le Prince et le Pasteur de toute l'Église, auquel il a promis que sa foi ne manquerait jamais : Église constituée de manière qu'elle a toujours à sa tête et dans sa Chaire immuable ses Pontifes légitimes, qui remontent sans interruption jusqu'à Pierre, étant héritiers et gardiens de la même doctrine, de la même dignité, du même rang et de la même puissance.

« Qui a toujours conservé la foi transmise par Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Qui l'a toujours enseignée aux fidèles, leur montrant à tous le chemin du salut et la doctrine de l'incorruptible vérité ? C'est l'Église principale, où l'unité sacerdotale a pris son origine; elle est la métropole de la piété, dans laquelle reste toujours entière et parfaite la solidité de la religion chrétienne. On y a toujours vu en cette Église, à cause de sa principauté suréminente, que toute Église, c'est-à-dire tous les fidèles qui sont répandus partout, doivent être constamment unis. Quiconque ne recueille pas avec elle, disperse. C'est dans la Chaire du Bienheureux Pierre que JÉSUS-CHRIST a place l'indestructible fondement de son Église  : "in qua Christus posuit inexpugnabile Ecclesiae suae fundamentum"... Ainsi ont parlé tous les Papes... » (Idem, tome III, pages 190-192)

«[...] Dans l'enseignement de l'Église, il y a deux choses très-distinctes :

1. L'exposition et la définition des vérités révélées ou inspirées; et cette partie de l'enseignement catholique nous oblige à croire, sous peine non-seulement de désobéissance, mais sous peine d'hérésie. L'ensemble de ces vérités révélées et définies fait l'objet de la foi proprement dite;

2. Tout le reste de l'enseignement de l'Église, qui exige de la part de tous les chrétiens sans exception non la foi, mais la soumission sincère, cordiale, intérieure et extérieure : cette obéissance, non moins que la foi, oblige sous peine de péché grave. Elle porte, sans aucune distinction, sur tout ce que l'Église enseigne, décrète, décide, ordonne, défend. La foi repose sur l'infaillibilité doctrinale proprement dite : l'obéissance sur l'autorité souveraine de l'Église et du Saint-Siège Apostolique.

Tout ce que l'Église décide et décrète, Notre-Seigneur le décide et le décrète par elle. Elle est la grande voix de Jésus-Christ au milieu du monde...

«[...] Non, l'Église ne peut errer en rien. Elle ne peut se tromper ni sur la dogme ni sur la morale, ni sur la sainteté des règlements et des réformes disciplinaires; elle ne peut se tromper sur l'étendu ni sur l'application de sa propre puissance; ce qu'elle enseigne, elle a, par cela seul qu'elle l'enseigne, le droit de l'enseigner ; ce qu'elle ordonne, elle a le droit de l'ordonner ; ce qu'elle condamne, elle a le droit de le condamner. De même qu'elle ne peut pas faire d'imprudence, elle ne peut pas empiéter sur les droits légitimes de qui que ce soit. Elle ne peut pas même le vouloir. Notre-Seigneur et l'Esprit-Saint, l'Esprit de vérité et de justice, sont là pour l'en empêcher; mais elle n'en a pas le moindre envie, ni le moindre besoin...

«[...] Donc, l'infaillibilité de Jésus-Christ est l'infaillibilité du Pape; et l'infaillibilité de Jesus-Christ et du Pape est l'infaillibilité du Concile et de l'Église....» (Idem, tome VI, page 138-153)

« Il ne faut pas oublier que l'Église est la première à professer et à maintenir la distinction du. pouvoir spirituel et du pouvoir temporel, la distinction de la foi et de la raison, de l'ordre surnaturel et de l'ordre naturel. Elle distingue ces deux ordres avec autant de soin qu'elle les unit en les subordonnant l'un à l'autre : le naturel, au surnaturel; l'humain, au divin; le transitoire, à l'éternel. C'est en ce sens, et en ce sens seulement, que l'Eglise s'occupe des questions politiques et sociales, des sciences, des arts, de la philosophie, etc. Elle n'en parle qu'au point de vue spirituel, qu'au point de vue du règne de JÉSUS-CHRIST et du salut des âmes; en cela, comme dans le reste, l'Esprit-Saint l'assiste directement, et devant son enseignement suprême, toute créature doit s'incliner. Les erreurs sont, je le répète, impossibles; il n'y en a jamais eu, et il n'y en aura jamais. » (Idem, tome VI, page 224)

Cher ami, si vous n'êtes pas des vrais domincains, qui êtes-vous ? Pour qui travaillez-vous ?

Et puis un dernier mot.

Mgr Lefebvre a fondé sa Fraternité avec l'approbation de Rome, donc de l'antipape Paul VI et a toujours reconnu ce dernier comme pape en lui désobéissant en même temps, dans les doctrines qui concernent la foi. Donc, Mgr Lefebvre, dans le for extérieur au moins, était bien hérétique et schismatique. La Tradition catholique a existé avant lui et continuera d'exister, car elle est une oeuvre divine. Écône a fait toujours parti de l'Église conciliaire. Et comme disait Mgr Guérard des Lauriers, « les Lefebvre et les Coache, les Madiran et les Salleron, les sous-Madiran à la sauce Ollion et les sous-sous-Madiran à la manière De Pas et compagnie (Lettre de la Péraudière, N 95, p. 13), tous font, volens nolens l'oeuvre du Traitre, c'est-à-dire de Satan "le père du mensonge" (Jean 8,44), parce qu'ils sont "doubles". »

Avez-vous jamais pensé que le lefebvrisme fut, et est toujours, un Cheval de Troie pour anéantir la résistance catholique? Même les schismatiques "orthodoxes" orientales ont les vrais Sacrements mais cela n'est pas suffisant pour le salut si la Foi fait défaut, car sans la Foi, comme dit saint Paul, on ne peut pas plaire à Dieu.

Et si la FSSPX, en général, fait parti de l'Église conciliaire, cette dernière fait partie de la Synagogue de satan. Même le soi-disant refus des trois évêques de la FSSPX de "signer" avec la Rome occupée est une hipocrisie satanique, car tous les trois reconnaissent les antipapes à Rome comme papes (sic) et étrangement ils leur désobéissent. N'était pas l'abbé Tissier de Mallerais un des négociateurs de la FSSPX qui, ensemble avec Mgr Lefebvre et l'abbé Laroche, accepta de signer l'accord avec Rome le 5 mai 1988 ? La dialectique hégélienne fonctionne à merveille et la Synagogue de satan croit être assez astuce de lancer la pierre et cacher la main.

Maudite synagogue de satan! Maudit judaïsme exécrable et abominable! Ton temps s'achève, misérable, et malgré toi, ô impie, le glorieux Vicaire de Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST, sortira bientôt des ténèbres de l'exil, où toi l'a jeté depuis tant d'années.  Et le Règne de JÉSUS et de MARIE s'établira partout, pendant un temps, malgré tes plans, ô serpent judaique dégoûtant et détestable!


Vive JÉSUS et MARIE!
Vive le Pape infaillible!

M.V.